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Allemagne: un bilan positif de l’intégration des réfugiés sur le marché du travail

Le bilan de l’intégration des centaines de milliers de réfugiés, notamment syriens, arrivés en 2015 en Allemagne sur le marché du travail est positif, d’après une nouvelle étude publiée ce jeudi 27 juillet. Après des débuts difficiles, des progrès sont enregistrés depuis. 

Les réfugiés d'Iran Farhad et Elnaz font leurs devoirs de cours d'allemand ensemble dans une salle commune du centre de réfugiés Paul-Schwenk-strasse, dans le quartier berlinois de Marzahn, le 26 août 2020.
Les réfugiés d'Iran Farhad et Elnaz font leurs devoirs de cours d'allemand ensemble dans une salle commune du centre de réfugiés Paul-Schwenk-strasse, dans le quartier berlinois de Marzahn, le 26 août 2020. AFP - JOHN MACDOUGALL
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Six réfugiés sur dix disposaient en 2022 d’un travail. Ils sont même plus nombreux que la moyenne allemande à occuper un poste à temps plein. Le nombre de travailleurs indépendants reste en revanche faible. L’évolution du taux d’activité de ces personnes en quelques années est spectaculaire. Elles n’étaient par comparaison que 7% à avoir un emploi un an après leur arrivée.

L’apprentissage de l’allemand et les démarches administratives dans un premier temps ralentissaient ce processus comme des formations diverses qu’un tiers a suivi. Les problèmes de reconnaissance des diplômes restent complexes et expliquent la nécessité de qualifications supplémentaires en Allemagne. Neuf réfugiés sur dix qui travaillaient dans leur pays d’origine y disposaient d’un emploi qualifié. Un niveau supérieur à celui d’aujourd’hui en Allemagne, mais il reste élevé avec 70%. Toutefois, des compromis sont nécessaires. Quatre personnes sur dix exercent un emploi dont la qualification est inférieure à celle dont elles disposaient dans leur pays d’origine.

Différences entre les hommes et les femmes

L’évolution des dernières années explique aussi que la rémunération des réfugiés disposant d’un emploi a augmenté avec le temps avec un salaire mensuel brut moyen de 2 000 euros en 2021. Un niveau qui n’atteint que 60% de la moyenne allemande. Cette différence se réduit si l’on prend en compte les caractéristiques sociologiques de ce groupe qui comprend de nombreuses personnes assez jeunes dont la rémunération est inférieure à celle de collègues plus âgés. Parmi les 18-25 ans, le revenu moyen d’un ancien réfugié équivaut aux trois quarts de la moyenne allemande (aux deux tiers pour les 26-30 ans).

Cette évolution globalement positive dissimule toutefois des différences sensibles en matière d’intégration sur le marché du travail entre les hommes et les femmes. Sept ans après leur arrivée en Allemagne, le taux d’activité entre ces deux groupes est très différent : 76% des premiers contre 26% des secondes exercent une activité salariée. La prise en charge d’enfants en bas âge au sein d’une population en moyenne assez jeunes, dans un pays où les structures sont encore déficitaires, explique pour une large part ces taux d’activité très différents. Mais de nombreuses femmes recherchent du travail. Les besoins importants de main d’œuvre en Allemagne devraient à l’avenir favoriser leur intégration sur le marché du travail.

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