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Espagne: les militants socialistes mobilisés pour convaincre Pedro Sanchez de ne pas démissionner

Les militants socialistes multiplient les gestes de soutien en faveur de leur leader Pedro Sanchez, qui devrait communiquer lundi s’il démissionne ou pas de son poste de Premier ministre. Assailli par les attaques de la droite et l’extrême droite, qui ont déposé une plainte contre l’épouse de Sanchez, le chef du gouvernement a pris quatre jours de pause pour réfléchir à son destin.

Des militants du PSOE rassemblés devant le siège du parti à Madrid pour demander à Pedro Sanchez de ne pas démissionner le 27 avril 2024.
Des militants du PSOE rassemblés devant le siège du parti à Madrid pour demander à Pedro Sanchez de ne pas démissionner le 27 avril 2024. AP - Andrea Comas
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Très émus, certains avec les yeux rouges d’avoir pleuré, les militants espagnols se sont rassemblés devant les sièges du PSOE, le parti socialiste ouvrier espagnol à Madrid pour demander à Pedro Sanchez de ne pas jeter l’éponge face à la pression de la droite, rapporte notre correspondante à Madrid, Diane Cambon.

L’émotion est aussi à son comble dans les bureaux du siège du PSOE, où se tient le Congrès fédéral du parti. Pedro Sanchez qui a décidé de faire une pause jusqu’à lundi pour évaluer si, « cela vaut la peine de continuer » comme chef du gouvernement, est le grand absent du Congrès, même si on ne parle que de lui. Chacun y va de son témoignage pour l’encourager à résister à la pression.

Des socialistes basques ont rappelé comment ils avaient tenu tête aux menaces des terroristes de l’ETA ou comment, dans l’histoire contemporaine espagnole, les socialistes avaient dû combattre les franquistes.

La femme de Pedro Sanchez ciblée par l'extrême droite

La résistance à toute épreuve de Pedro Sanchez vient de céder mercredi dernier alors qu’un juge a accepté la plainte déposée par un syndicat d’extrême droite contre Begona Gomez, l’épouse de Pedro Sanchez. Les accusations, qui s’avèrent sans preuve, portent sur un présumé trafic d’influence et corruption de la part de Begona Gomez.

Cette accusation a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans lequel depuis plusieurs mois l’extrême droite et la droite déversent des flots d’insultes et calomnies contre le chef du gouvernement espagnol. L’opposition considérant que son ascension au pouvoir est illégitime à cause de ses alliances avec les indépendantistes catalans.

À lire aussiEspagne: Pedro Sanchez pense à démissionner après l'ouverture d'une enquête contre son épouse

Après son annonce-choc, Pedro Sanchez a suspendu ses activités publiques alors qu'il devait lancer jeudi soir la campagne des régionales cruciales du 12 mai en Catalogne. Parmi les pistes envisagées par les observateurs figure l'annonce d'une question de confiance afin de montrer à l'Espagne que lui et son gouvernement minoritaire sont toujours soutenus par une majorité de la Chambre des députés. L'hypothèse d'une démission n'est pas totalement à exclure, selon des analystes. L'opposition de droite, elle, en doute et dénonce une « victimisation » et un « spectacle ».

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