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REPORTAGE

Royaume-Uni: des migrants tentent toujours la traversée de la Manche à bord de bateaux de fortune

Au Royaume-Uni, la loi Rwanda a reçu cette semaine l’assentiment royal. Ce texte doit permettre de contourner les interdictions judiciaires et de délocaliser au Rwanda le système britannique de demande d’asile en y envoyant toutes les personnes arrivées illégalement en Grande-Bretagne. Pas de quoi cependant dissuader - pour l'instant - les futurs demandeurs d’asile de traverser la Manche. Reportage à Douvres, au sud-est de l'Angleterre. 

Des migrants dans un bateau de la Border Force, l'agence britannique de contrôle aux frontières, se dirigeant vers Douvres, le 17 janvier 2024.
Des migrants dans un bateau de la Border Force, l'agence britannique de contrôle aux frontières, se dirigeant vers Douvres, le 17 janvier 2024. AFP - BEN STANSALL
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Avec notre envoyée spéciale à Douvres, Émeline Vin

À Douvres, sur la côte anglaise, une cinquantaine de migrants débarquent d’un bateau de la police britannique, les vêtements trempés, certains les pieds nus. Le tout, sous les yeux de Carol Heginbottom, la directrice-adjointe du poste de commande aux petites embarcations.

« On conduit de premiers tests à bord, pour s’assurer que ceux qui sont blessés ou malades sont traités en premier. Ensuite, ici, on les emmène dans une première tente qui est la tente médicale, où tout le monde sera examiné par un ambulancier. Après, on commence à les enregistrer », détaille-t-elle.

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Les migrants sont partis du nord de la France à bord d’un bateau pneumatique d’une dizaine de mètres de long. Trevor Taylor, officier supérieur, connaît ce type d’embarcations. « Au premier regard, ça a l’air d’un équipement solide, mais vraiment, ça ne l’est pas. Ce bateau n’est pas fabriqué suivant des normes industrielles, il vient littéralement d’un garage, avec des matériaux inadaptés pour un navire », décrypte-t-il.  

Carol Heginbottom espère que le nouveau partenariat avec le Rwanda va mettre un terme à ces traversées. « Je ne peux pas commenter sur l’aspect politique. Mais j’espère vraiment que cela aura un impact, glisse-t-elle. Notre priorité, c’est de prévenir toute perte de vie, et d’empêcher les groupes de crime organisé de faire de gros profits en risquant des vies »

Toujours dans un objectif de dissuasion, le gouvernement finance aussi des campagnes sur les réseaux sociaux dans les pays d’origine, notamment au Vietnam.

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