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Reportage

Des manifestations après la diffusion d'une vidéo d'un otage retenu à Gaza par le Hamas

Cela faisait plusieurs mois que le Hamas n’avait pas publié la vidéo d'un otage qu’il détient dans la bande de Gaza. Mercredi 24 avril les Israéliens ont vu apparaître le visage de Hersh Goldberg-Polin, 24 ans, enlevé le 7 octobre 2023 alors qu’il participait au festival de musique Nova, où des centaines de jeunes ont été assassinés lors de l’attaque du Hamas. La publication de cette rare vidéo a entraîné des manifestations spontanées dans plusieurs villes, notamment à Jérusalem.

Des manifestants se disputent avec des policiers lors d'un rassemblement pour la libération immédiate des otages israéliens détenus à Gaza depuis l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre contre Israël, près de la résidence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Jérusalem, le 24 avril 2024.
Des manifestants se disputent avec des policiers lors d'un rassemblement pour la libération immédiate des otages israéliens détenus à Gaza depuis l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre contre Israël, près de la résidence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Jérusalem, le 24 avril 2024. © REUTERS - Ronen Zvulun
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Avec nos envoyés spéciaux à Jérusalem, Nicolas Benita et Nicolas Falez

Noam porte un Tee-shirt avec un portrait de Hersh Goldberg-Polin et ces mots « Ramenez Hersh à la maison ». Il a le même âge que cet otage qu’il croisait quelques fois aux matchs de football à Jérusalem, rapportent nos correspondants à Jérusalem, Nicolas Benita et Nicolas Falez. Noam est venu manifester ce mercredi soir, immédiatement après la publication du message vidéo. Pour lui, « si le Hamas publie une vidéo comme celle-là, c’est sa façon de dire aux Israéliens "nous voulons un accord mais votre gouvernement n’en veut pas" ».

Dans le message enregistré par ses ravisseurs, le jeune Israélo-Américain apparaît amputé d’une partie du bras. Il s’en prend avec vigueur au gouvernement de Benyamin Netanyahu qu’il accuse d’avoir « négligé les otages ».

Cette preuve de vie de l’otage survient alors que les négociations pour un échange et pour une trêve à Gaza sont enlisées.

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Beaucoup, comme Omer, reprochent à leurs dirigeants d’en être responsables : « Si notre gouvernement ne peut pas les protéger, alors le contrat entre moi, en tant que citoyen, et mon gouvernement est rompu », assène-t-il.

Il y a de l’émotion et de la colère sur ce carrefour de Jérusalem. De la tension aussi. Hélicoptères, canons à eau et police à cheval encadrent la manifestation sous le regard de Mikael venu avec son drapeau israélien. « Benyamin Netanyahu nous mène à la défaite et à la honte, estime-t-il. Le gouvernement ne va ni libérer les otages, ni gagner la guerre, poursuit-il. Il doit démissionner. »

« Le cri collectif de tous les otages »

« Cette vidéo bouleversante est un appel urgent à prendre des mesures rapides et significatives pour résoudre cette terrible crise humanitaire et assurer le retour en toute sécurité de nos proches », indique dans un communiqué le Forum des familles d'otages, une association représentant une partie des familles d'otages. « Le cri de Hersh est le cri collectif de tous les otages. [...] Chaque jour qui passe accroît la peur de perdre d'autres vies innocentes. »

Selon Israël, 129 otages sont toujours dans la bande de Gaza. L'armée israélienne estime que 34 d'entre eux sont décédés.

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