Accéder au contenu principal
REVUE DE PRESSE DES BALKANS

À la Une: «Printemps d'élections» en Macédoine du Nord, un grand vent de dégagisme

La candidate à la présidence du principal parti d'opposition VMRO DPMNE, Gordana Siljanovska Davkova, salue ses partisans lors du rassemblement du premier jour de la campagne présidentielle à Skopje, le 4 avril 2024.
La candidate à la présidence du principal parti d'opposition VMRO DPMNE, Gordana Siljanovska Davkova, salue ses partisans lors du rassemblement du premier jour de la campagne présidentielle à Skopje, le 4 avril 2024. AFP - ROBERT ATANASOVSKI
Publicité

 

Ce printemps, les électeurs de Macédoine du Nord se rendent deux fois aux urnes, le 24 avril et le 8 mai, pour la présidentielle et les législatives. Les nationalistes conservateurs du VMRO-DPMNE partent favoris face aux sociaux-démocrates de la SDSM, minés par les scandales. Mercredi, Gordana Siljanovska Davkova a largement dominé le premier tour de la présidentielle, avec 40% des voix, deux fois plus que le président sortant Stevo Pendarovski.

Allié tantôt de la gauche, tantôt de la droite, le BDI a participé à tous les gouvernements de Macédoine du Nord depuis 2002, mais son monopole de la représentation de la communauté albanaise est ébranlé, comme le confirment les résultats du premier tour de la présidentielle. L’analyse d’Arsim Zekolli

À lire aussiÀ la Une: Kosovo, Macédoine du Nord, Albin Kurti et le spectre du pan-albanisme

Réseaux criminels et bétonisation en Albanie

Les médias italiens s’intéressent aux dessous de l’accord conclu par Giorgia Meloni et Edi Rama pour « délocaliser » en Albanie les demandeurs d’asile en Italie, pointant la figure sulfureuse de l’avocat Engjëll Agaçi. Cela a provoqué la colère du Premier ministre albanais, qui a même essayé de faire pression sur la RAI.

Le Parc naturel de Drilon, sur les rives du lac d’Ohrid, est un joyau de l’Albanie, mais il est menacé par des projets de « développement touristique », accélérés par une nouvelle loi qui ouvre la voie à la bétonisation des zones protégées.

À écouter aussiAlbanie: soulèvement contre un projet de détournement de l'eau d'une rivière

Bras de fer au Kosovo

Les électeurs serbes du nord du Kosovo ont, comme prévu, boycotté le référendum qui aurait pu désavouer les maires albanais élus en 2023. Entre Belgrade et Pristina, le bras de fer se poursuit et s’accélère depuis que le Conseil de l’Europe a entrouvert ses portes au Kosovo.

La libéralisation des visas Schengen devrait s’étendre à tous les citoyens du Kosovo, y compris les détenteurs d’un passeport délivré par le « corps de coordination » du gouvernement serbe. Le Parlement européen a voté mardi la fin de cette discrimination, au grand dam de Pristina.

Recep Tayyip Erdoğan a reçu samedi dernier à Istanbul le chef du Hamas, alors que la société civile se mobilise pour que les autorités envoient de l’aide humanitaire à Gaza et coupent les relations commerciales de la Turquie avec Israël. Dans les Balkans, la question palestinienne continue de diviser. Seule la Slovénie est en pointe pour la reconnaissance de l'État palestinien.

La Roumanie connaît aussi une « super-année électorale », qui commence le 9 juin, avec les municipales et les européennes. Dans la ville industrielle de Câmpulung, l’extrême droite a le vent en poupe. Les sympathisants de l’AUR rêvent d’une Roumanie « vraiment roumaine », basée « sur la famille, la foi, la liberté et la nation ». Dans tous les pays des Balkans, les extrêmes droites ont le vent en poupe, y compris les groupes les plus radicaux. 

À lire aussiUn vote des Serbes du Kosovo pour révoquer –ou pas– des Albanais élus maires

Mémoires du communisme

On reparle des mémoires contrastées de l'époque communiste. Le Monténégro va-t-il enfin réhabiliter et indemniser les derniers survivants du bagne de Goli Otok, comme l’ont fait la Croatie, la Slovénie ou la Serbie ? Les Monténégrins furent particulièrement nombreux dans ce « goulag yougoslave » destiné à « rééduquer les staliniens », ou supposés tels. 

Et c’est l’un des mythes les mieux établis de la Bulgarie communiste, où auraient régné l’ordre et la sécurité, qui vole en éclats. En s’appuyant sur les archives de la police, l’historien Stefan Ivanov révèle que la criminalité violente était encore plus élevée qu’après la chute du régime et la transition vers le capitalisme.

À écouter aussi30 ans après le rideau de fer: quel souvenir du communisme en Europe

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.