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Italie: Salvini à nouveau devant la justice pour avoir bloqué des migrants en mer Méditerranée

Matteo Salvini, leader et sénateur de la Ligue, un des partis de la coalition gouvernementale dirigée par Mario Draghi, comparaît ce vendredi à Palerme, en Sicile, pour son procès pour séquestration de migrants et abus de pouvoir.

Matteo Salvini au côté de son avocate, au premier jour de son procès à Palerme, le 23 octobre 2021.
Matteo Salvini au côté de son avocate, au premier jour de son procès à Palerme, le 23 octobre 2021. REUTERS - ANTONIO PARRINELLO
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Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

C'est dans la salle d'audience du bunker de la prison Ucciardone de Palerme, afin de pouvoir accueillir, en toute sécurité, la presse, les parties civiles et l'accusé numéro 1, Matteo Salvini que la deuxième audience se tient. Le leader de la Ligue est jugé dans l'affaire Open Arms, qui remonte à l'été 2019, époque où il était encore ministre de l'Intérieur et menait une politique de tolérance zéro envers les migrants.

L'ancien chef du gouvernement italien est accusé de séquestration de personnes et d'abus de pouvoir et risque jusqu’à 15 ans de prison. « Je vous salue depuis la salle d'audience du bunker de la prison d'Ucciardone à Palerme, celle des procès historiques de la mafia, où aujourd'hui je répondrai à l'accusation d'enlèvement car, en tant que ministre et en tant qu'Italien, j'ai défendu les frontières, sauvé des vies et protégé l'Italie, ses lois et sa dignité. La tête haute et avec le sourire, je vous embrasse », a-t-il publié sur Instagram, accompagné d'un selfie à l'intérieur de la salle.

Les faits remontent au mois d'août 2019. Le leader de la Ligue avait refusé, au nom de sa politique des « ports fermés », que l'Open Arms, navire de l'ONG espagnole ProActiva-Open Arms d'aide aux réfugiés, accoste à Lampedusa. Il était donc resté bloqué avec 147 migrants à son bord, à quelques encablures de l'île, pendant près de trois semaines au mois d'août 2019. Et ce, malgré le fait que les conditions de santé des femmes et des hommes, secourus en mer, s'aggravaient de jour en jour.

La situation s'était finalement résolue grâce une décision de la justice sicilienne. Pour cette seconde audience, le chef de la Ligue d'extrême droite a annoncé sa présence aux côtés de plusieurs témoins. Parmi eux, le capitaine du navire de l'ONG espagnole.

► À écouter aussi : Italie: procès de Matteo Salvini à Palerme, le «devoir» des parties civiles

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