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Hongrie/UE

Hongrie: le PPE songe à exclure Orban de ses rangs

Viktor Orban est de plus en plus critiqué au sein de la droite européenne. Sa politique, ses déclarations et son positionnement anti-migrants poussent ses collègues européens à agir. Le parti du Premier ministre hongrois, le Fidesz, pourrait très prochainement se voir exclu du Parti populaire européen, la principale force du Parlement européen. A trois mois des élections européennes, le PPE semble bien décidé à faire le ménage dans ses rangs et à se débarrasser de la figure embarrassante de Viktor Orban.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban lors d'une réunion du PPE à Salzbourg, le 19 septembre 2018.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban lors d'une réunion du PPE à Salzbourg, le 19 septembre 2018. REUTERS/Lisi Niesner
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Jusqu’ici, les membres de la droite européenne étaient divisés quant à l’attitude à adopter, mais leur patience semble aujourd'hui à bout. La dernière campagne d’affichage du Fidesz est sans doute la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

On y voit le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker aux côtés du bouc émissaire de Viktor Orban, le milliardaire américain d'origine hongroise Georges Soros et ces slogans : « ils veulent imposer les quotas obligatoires de migrants. Ils veulent affaiblir les capacités de protection des frontières des États membres ».

Des commentaires qui ont fini par retourner des personnalités jusqu’ici conciliantes vis-à-vis du Premier ministre hongrois. C’est le cas du patron du PPE, Joseph Daul qui a fermement condamné cette campagne, la qualifiant de « trompeuse, fallacieuse et ne reposant pas sur les faits » sur son compte Twitter.

Le chef de file du PPE pour les Européennes, l’Allemand Manfred Weber, estime pour sa part, dans un entretien au Spiegel, qu’avec ces déclarations et sa campagne d’affichage, « Viktor Orban a considérablement nui au PPE », promettant des actions concrètes.

Pour déclencher la procédure d'exclusion du Fidesz, il faut que sept partis issus d'au moins cinq pays en fassent formellement la demande, un seuil dépassé ce vendredi soir. La question devrait donc être inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée politique du PPE, le 20 mars prochain. L’éventuelle exclusion devra y être adoptée à la majorité absolue.

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