Ouverture du procès de la «chemise arrachée» des directeurs d’Air France
Il y a un an ces images avaient fait le tour du monde. Deux directeurs d'Air France chemises arrachées fuyant sous les huées. Le procès de quinze salariés de la compagnie aérienne hexagonale s'ouvre ce mardi matin 27 septembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny dans un climat social toujours très tendu.
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Il sentait le soufre ce Comité central d'entreprise (CCE) du 5 octobre 2015. Face aux représentants du personnel, Xavier Broseta, le DRH, et Pierre Plissonnier, le directeur des activités long-courrier, venaient annoncer une restructuration de grande ampleur, avec dans la balance la suppression de plusieurs milliers d'emplois.
La réunion est vite devenue explosive. Une centaine de manifestants a envahi la salle, les deux directeurs pourtant protégés par des vigiles, ont été malmenés et leurs chemises sont passées par pertes et profits. Personne n'avait été blessé, mais les images de ces deux cadres torse nu avaient suscité de nombreuses réactions. Manuel Valls avait même qualifié les fauteurs de trouble de « voyous ».
Devant le tribunal correctionnel, ils seront donc quinze salariés à comparaître, dix pour dégradation, cinq pour violences en réunion. Et les débats s'annoncent tendus, entre des prévenus dénonçant la violence patronale et une direction qui juge inacceptable le recours à la violence.
La CGT, qui compte plusieurs de ses membres sur le banc des accusés, veut transformer cette journée en tribune pour les libertés syndicales. L'intersyndicale d'Air France appelle également à un rassemblement de soutien aux abords du tribunal.
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