Inquiétude grandissante à Mayotte, où un enfant de 3 ans est mort du choléra
Le ministre français de la Santé est en visite à Mayotte, entre jeudi et vendredi. Le déplacement de Frédéric Valletoux intervient alors que le nombre de cas confirmés de choléra continue d’augmenter dans le département le plus pauvre de France, où l'on a appris la mort d'un enfant de 3 ans, ce mercredi 8 mai 2024.
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L'épidémie de choléra à Mayotte, dans l'océan Indien, a fait un premier mort, a-t-on appris ce jour. Un enfant de 3 ans, dans la commune de Koungou, « dans lequel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines », rappelle l'agence régionale de santé (ARS) et la préfecture dans un communiqué.
La hausse des cas avérés fait monter la tension, à Mamoudzou. Une soixantaine de contaminations a déjà été identifiée à ce jour, et un tiers sont des cas autochtones, c'est-à-dire des infections survenues chez des personnes n'ayant pas voyagé dans des zones où sévit le choléra, comme sur les îles voisines des Comores.
Les autorités sanitaires se veulent optimistes, mais la survenue d'une épidémie, terme encore non employé sur place, est tout de même à craindre dans le plus grand désert médical de France. En effet, Mayotte ne compte que 33 médecins généralistes pour 270 000 habitants officiellement, alors que la moyenne nationale est de 150 médecins pour 100 000 habitants.
Malgré cette faible couverture, le département de Mayotte se tient prêt, selon le directeur général de l'agence régionale de santé. Les équipes locales sont mobilisées au sein notamment de deux unités dédiées au choléra. Une cinquantaine de médecins et infirmiers réservistes sont déjà arrivés en renfort.
Des actions de sensibilisation et de vaccination des habitants sont également en cours. À ce jour, plus de 4 000 cas contact ont été vaccinés, notamment dans les bidonvilles, plus touchés qu'ailleurs par les difficultés d'accès à l'eau potable.
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