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Reportage

JO 2024: l'enthousiasme et la ferveur des Marseillais, premier relais de la flamme olympique

Le périple marin de la flamme olympique depuis la Grèce, débuté le 27 avril dernier, a officiellement pris fin ce mercredi 8 mai avec l'arrivée du trois-mâts Belem dans le port de Marseille. La conclusion d'un voyage célébrée par une immense parade tout au long de la journée devant les centaines de milliers de spectateurs présents dans la cité phocéenne, avant une cérémonie en grande pompe pour lancer le relais de la flamme sur le sol français jusqu'à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris.

Florent Manaudou sur le « Belem », flamme olympique à la main, lors de son arrivée dans le Vieux-Port de Marseille, le 8 mai 2024.
Florent Manaudou sur le « Belem », flamme olympique à la main, lors de son arrivée dans le Vieux-Port de Marseille, le 8 mai 2024. © Pierre René-Worms / RFI
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De notre envoyé spécial à Marseille,

Dès les premières heures de la matinée de ce 8-Mai sur le Vieux-Port de Marseille, des invités bien particuliers accompagnaient l'agitation ambiante d'une journée déjà mémorable pour la cité phocéenne. Au milieu des quais et des mâts des bateaux, plusieurs drones planaient déjà au-dessus de l'eau pour sécuriser les lieux avant l'arrivée en apothéose du Belem, en début de soirée.

Alors que la piste olympique flottante destinée à accueillir le premier relayeur de la flamme trône en arrière-plan, un artisan local de bateaux se prépare à partir avec ses amis pour rejoindre la parade qui doit escorter le trois-mâts tant attendu. « On va y participer sur un bateau construit en 1948 », signale Denis Borg, fier de se joindre à l'événement sur une barquette marseillaise traditionnelle. « On vit d'autres événements ici à Marseille avec notre club de foot et notre stade. Mais ça, c'est autre chose. C'est une fois dans une vie que l'on peut s'approcher autant et partager ce symbole avec tous ceux présents ici. Le vivre à la maison, à Marseille, avec tout ce que représente l'histoire de cette flamme qui vient de Grèce, c'est énormément de fierté », poursuit-il, persuadé que ce moment sera encore gravé dans les mémoires dans 100 ans.

Hervé Morel-Derocle, le pilote et propriétaire de l'embarcation, salue de son côté une organisation très minutieuse de la part des autorités : « C'est extrêmement bien organisé. On a des horaires d'entrée et de sortie, on sait où l'on doit aller, on est informés grâce à des boucles WhatsApp... » Il ne reste plus que quelques minutes avant le départ du petit groupe vers la rade de Marseille, à l'image d'un millier d'autres bateaux devant se joindre à la parade. « Marseille est une ville qui est ouverte sur le monde par tradition. C'est une vraie fierté d'hériter de cette flamme qui vient de Grèce, notre maison mère. »

« Au même niveau » que la victoire de l'OM en Coupe d'Europe

Pour la majorité des spectateurs de la ville, la parade n'a pu qu'être admirée de loin. Et si l'attente a pu sembler longue, les milliers de curieux rassemblés dans les rues n'ont pas caché leur enthousiasme et leur impatience à l'idée d'assister à cette grande fête. « C'est une fierté, c'est la première fois qu'il y a ça à Marseille », expliquent Lola et Younès, deux jeunes de la ville venus se presser avec la foule aux abords des grilles du palais du Pharo. Déjà prises d'assaut à 9 heures du matin, ces dernières ne s'ouvriront qu'à 12h30, pour laisser les spectateurs s'installer devant une vue imprenable sur l'entrée du Vieux-Port. Ils étaient déjà nombreux à avoir prévu chapeaux, couvertures et provisions, bien décidés à rester en place jusqu'au soir pour pouvoir admirer les derniers instants sur l'eau de la flamme olympique.

Sur le front de mer, d'abord caché par la côte, le trois-mâts a pris son temps pour se montrer avant de filer sur les eaux de la rade, bien escorté par des centaines de bateaux. « Je suis né ici, mais j'habite à Paris. Je suis descendu exprès pour assister à l'arrivée de la flamme olympique à Marseille. J'ai hâte de voir le bateau de plus près, parce qu'on le guette depuis maintenant deux heures », explique un passant installé sur un point de vue qui fait face au Cercle des Nageurs de Marseille.

« Je suis Marseillais et j'attends ce jour-là avec impatience depuis l'annonce. Ça fait une heure que j'attends ici, mais c'est une fierté de pouvoir accueillir le Belem aujourd'hui. On est fiers de représenter la France en premier pour ces Jeux olympiques », se félicite de son côté Vincent, 27 ans, au milieu des spectateurs venus en nombre. « J'ai beaucoup navigué dans cette rade, donc c'est une grande fierté que de voir le Belem ici », confie Dominique, 70 ans, qui était présent lors du plus grand événement sportif de l'histoire de la ville, en 1993. « À Marseille, on a déjà vécu la victoire de l'OM en Coupe d'Europe, c'était la folie ! Mais je mets ces deux évènements au même niveau. »

Une cérémonie en grande pompe

Le clou du spectacle a évidemment été l'arrivée du navire dans le port de Marseille aux alentours de 19 heures, accompagné du tifo préparé spécialement pour l'occasion par les South Winners, groupe emblématique de supporters de l'Olympique de Marseille, qui rendait hommage aux origines grecques de la cité phocéenne. Sur les allées du Vieux-Port bondées, les chants de supporters se sont succédé pour chauffer la foule avant la cérémonie d'allumage de la flamme olympique. Présents sur scène, Didier Drogba et Basile Boli, anciens joueurs de l'OM, ont participé à l'ambiance électrique avant de laisser place au Belem et à l'arrivée de la flamme sur le sol français.

Le nageur Florent Manaudou, premier relayeur, a été accompagné de l'athlète paralympique Nantenin Keïta, avec la présence surprise du rappeur Jul, figure adorée de la ville, qui a justement allumé la vasque olympique devant un public conquis. « Je suis venue spécialement de mon petit village à 100 km pour voir l'ouverture des Jeux olympiques à Marseille. L'événement a même dépassé mes attentes », avoue Mélissa au moment où le concert de Soprano lance une nuit de festivités sur le Vieux-Port. Qu'ils soient Marseillais ou visiteurs venus pour l'occasion, le lancement en fanfare des Jeux olympiques de Paris semble en tout cas avoir rempli son objectif et marqué les esprits, avant le début du voyage de la flamme à travers la France.

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