Élections européennes: les communistes «usinent» sur l’avenir industriel de la France
Parmi les Français décidés à voter, près des trois-quarts seraient désormais sûrs de leur choix. À un mois des Européennes, les électeurs sont en train de se décider, et pour les listes à la traîne dans les intentions de vote, l’urgence est là. À l’image des communistes, encore loin de leur objectif de franchir la barre des 5%, celle permettant d’avoir des eurodéputés. Alors, leur tête de liste Léon Deffontaines met les bouchées doubles en insistant notamment sur la question de l’avenir industriel de la France.
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Avec notre envoyé spécial dans l'est de la France, Aurélien Devernoix
Quelques fleurs devant un bâtiment aux grilles obstinément fermées et sous une pluie battante. C’est bien une ambiance de deuil qui règne devant la centrale nucléaire de Fessenheim, à l’arrêt depuis maintenant quatre ans. Une capitulation industrielle dont Léon Deffontaines désigne les coupables : « C'est François Hollande tout d'abord, puis Emmanuel Macron, pour faire plaisir à Europe écologie - les Verts. »
Faire un autre choix politique
Funeste erreur, selon la tête de liste communiste aux Européennes, amenée à se répéter si un autre choix politique n’est pas fait. Dans une salle de Belfort, des syndicalistes de la région approuvent, ainsi qu’un invité-surprise : l’ancien ministre socialiste au redressement productif, Arnaud Montebourg : « L’Union européenne a pris des décisions de suppression des véhicules thermiques en 2035. Toute notre industrie automobile est en train de chuter lentement, mais sûrement. Donc l'Europe est incapable stratégiquement de prendre les bonnes décisions. »
Encore faut-il se faire entendre
Mais encore faut-il se faire entendre. Pas facile selon le patron du PC, Fabien Roussel : « Gaza, l'Ukraine, l'envoi de troupes... Ils sont champions du monde sur ces sujets. Mais ce que les Français aimeraient bien que l'on parle, c'est de leur fiche de paye, de leur vie ». Et de leurs emplois. Au total, 10 000 seraient ainsi menacés pour le seul secteur automobile dans la région. Un argument massue, selon les communistes, pour faire revenir dans leur giron des ouvriers depuis longtemps éloignés.
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