L'ambassade américaine à Jérusalem avant fin 2019 pour Mike Pence
Après l'Egypte et la Jordanie, Mike Pence, le vice-président américain est désormais à Jérusalem. Il a rencontré ce lundi matin le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Et il a prononcé, cet après-midi, un discours à la Knesset, le Parlement israélien, où il a multiplié les marques de soutien à Israël.
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Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Avant la prise de parole du vice-président américain, le Premier ministre israélien a tenu à souligner l'engagement de Mike Pence en faveur de son pays. « Jamais un vice-président américain n'a été un tel soutien à Israël et à son peuple » a déclaré Benyamin Netanyahu. Un soutien que Mike Pence a démontré une fois de plus. Sur la très sensible question de Jérusalem tout d'abord.
A la tribune de la Knesset, le vice-président américain s'est félicité de la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d'Israël par Donald Trump. Après la reconnaissance du pays il y a 70 ans, « la tâche était restée incomplète » a-t-il jugé. Et ce jusqu'au 6 décembre dernier, lorsque le président américain a préféré, affirme-t-il, « la réalité à la fiction », ajoutant que « la réalité est le seul véritable fondement pour une vraie paix durable ».Et l'ouverture de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem interviendra « avant la fin de l'année prochaine » annonce-t-il.
Téhéran, «parrain du terrorisme»
Mike Pence a également affiché une parfaite convergence de vue avec le gouvernement israélien sur le dossier iranien. Très virulent contre le régime de Téhéran qu'il accuse d'être le « parrain du terrorisme » et « suffocateur » pour le peuple iranien, Mike Pence qualifie l'accord nucléaire de « désastre ». Et assure que « les Etats-Unis ne laisseront jamais l'Iran obtenir l'arme nucléaire ».
Sur le processus de paix, Mike Pence a dit « apprécier » la volonté déclarée du gouvernement israélien de reprendre les négociations directes avec les Palestiniens. Et il estime à l'inverse que les Palestiniens font obstruction. « Aujourd'hui, nous exhortons les Palestiniens à revenir à la table. La paix ne peut venir que par le dialogue ».
«Agenda messianique et dangereux»
Mais le vice-président américain n'a guère donné de gages aux Palestiniens. Comme Donald Trump, il ne se dit favorable à la solution à deux Etats que si elle est souhaitée par les deux parties. En réponse, le principal négociateur palestinien a dénoncé un « discours messianique » qui « prouve que les Etats-Unis font partie du problème plutôt que de la solution ».
Seul accroc à cette intervention ponctuée à plusieurs reprises par des applaudissements nourris de la part des élus présents : les députés arabes israéliens ont perturbé le début de son discours, brandissant des affiches clamant que Jérusalem est la capitale de la Palestine. Une protestation annoncée, leur chef de file avait jugé ce week-end que le vice-président venait « pour promouvoir un agenda messianique et dangereux ». Ils ont été exclus de l'assemblée.
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