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France

Présidentielle: Valls apporte son soutien à Macron

L'ex-Premier ministre français Manuel Valls, finaliste malheureux de la primaire socialiste, votera pour le candidat centriste Emmanuel Macron dès le premier tour à l'élection présidentielle, a-t-il annoncé mercredi, tournant le dos à sa formation politique et à son candidat Benoît Hamon.

Manuel Valls (ici à Villeurbanne, le 17 janvier 2017).
Manuel Valls (ici à Villeurbanne, le 17 janvier 2017). REUTERS/Robert Pratta
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« Je voterai pour Emmanuel Macron [...]. Je prends mes responsabilités », « parce que je pense qu'il ne faut prendre aucun risque pour la République », a affirmé Manuel Valls sur BFMTV, alors que les sondages prédisent un face-à-face entre Emmanuel Macron et la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le 7 mai.

M. Valls, Premier ministre de 2014 à 2016 du président François Hollande, a décidé de tourner le dos à son propre camp « face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat à la primaire, Benoît Hamon » et « face à l'effondrement moral de la candidature de François Fillon », le candidat de la droite empêtré dans les affaires judiciaires.

Après le ralliement du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, c'est un nouveau soutien de poids pour Emmanuel Macron, dont la candidature attire des soutiens à gauche comme à droite de l'échiquier poltique.

Interrogé en parallèle sur la radio Europe 1, M. Macron, ex-ministre de l'Economie du quinquennat Hollande, a « remercié » M. Valls de son soutien, tout en assurant qu'il serait « le garant du renouvellement des visage, du renouvellement des pratiques ». Sa porte-parole Laurence Haïm a réaffirmé que M. Macron « ne gouvernerait pas » avec M. Valls.

« Sans honneur »

En baisse dans les sondages, autour de 10% à 11%, Benoît Hamon avait anticipé cette défection dès dimanche, en dénonçant à l'avance un « ralliement » en forme de tentative de « mise à mort ».

Mercredi matin sur France 2, peu avant la déclaration de l'ex-Premier ministre, le candidat PS a déploré « une sorte de feuilleton destiné à [l]'affaiblir ». « A un moment où la démocratie est en danger, où on constate qu'un grand parti, le Front national, anti-démocratique, pourrait prendre le pouvoir, ne pas respecter le verdict des urnes, ça pose problème », a lancé le député des Yvelines.

« Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur », a fustigé l'ancien candidat à la primaire et ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg sur Twitter.

C’est une trahison. C’est lui qui disait pendant la primaire que peu importe le résultat, il soutiendrait le candidat. Et là, il retourne sa veste.

01:12

La colère des militants socialistes

Anissa El Jabri

Pour la droite, ce n'est pas non plus une surprise : « Le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron était un secret de Polichinelle, assure Bernard Accoyer, député et secrétaire général du parti Les Républicains. On connaît l’aversion de l’ancien Premier ministre qui s’est trouvé confronté aux frondeurs, et à leur chef. Cet épisode est tout simplement un épisode supplémentaire des déchirements au Parti socialiste qui est en train, sous nos yeux, d’exploser. »

(avec AFP)

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