Festival d'Avignon: «Ramona», les marionnettes optimistes venues de Géorgie
Au Festival d’Avignon, le théâtre est partout. L’artiste géorgien Rezo Gabriadze a installé son castelet jusqu’au 17 juillet au musée Jean Vilar. Il y raconte l'histoire d'amour entre deux locomotives et aussi celle d'un monde en disparition, celui du train à vapeur. Gabriadze, très connu en Géorgie, a fondé le théâtre qui porte son nom en Tbilissi en 1981. Il écrit, dessine, sculpte, compose les personnages et les histoires qu'il met en scène dans son théâtre de marionnettes.
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Avec notre envoyée spéciale à Avignon,
La salle est plongée dans le noir. À l'intérieur du castelet surgit un train qui monte, serpente, comme à l'assaut de voies escarpées montagneuses. Bienvenue dans l'imaginaire poétique du metteur en scène géorgien Rezo Gabriadze.
Ramona est une délicate locomotive, amoureuse d'Ermon, un solide bolide en acier soumis aux aiguillages qui l'éloignent de son amoureuse. Autour des tourtereaux évolue tout un monde du cirque. Entre vapeurs et sifflements, le moindre objet est un chef-d'œuvre de poésie comme cette petite enceinte d'où s'échappe un air d'opéra, accrochée à un poteau où s'alignent de minuscules oiseaux.
Une pièce toute en délicatesse et non dénuée d'humour pour raconter tendrement un monde qui disparaît celui de la locomotive et du chapiteau. Une heure de bonheur.
► Ramona, de Rezo Gabriadze, spectacle de marionnettes en géorgien et en russe surtitré en français, le 13, 15, 16, 17 juillet à la Maison Jean Vilar, au Festival d’Avignon.
► RFI au Festival d’Avignon : les articles, éditions, émissions, photos et vidéos
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