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JO de Paris 2024: des inquiétudes quant à une possible pénurie d’agents de sécurité privée

À moins de cent jours de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris le 26 juillet prochain, le spectacle s'annonce grandiose avec la grande parade fluviale des athlètes prévue sur la Seine. Une cérémonie sous très haute surveillance. Toutefois, des interrogations subsistent concernant les agents de sécurité privée. Les besoins sont importants, et tous les postes ne seraient pas encore pourvus.

La maire de Paris Anne Hidalgo, le président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, et le préfet d'Ile-de-France, Marc Guillaume, lors d'une conférence de presse à la Préfecture de Police de Paris, le 25 avril 2024.
La maire de Paris Anne Hidalgo, le président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, et le préfet d'Ile-de-France, Marc Guillaume, lors d'une conférence de presse à la Préfecture de Police de Paris, le 25 avril 2024. © AFP - GEOFFROY VAN DER HASSELT
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En 2022, la mairie de Paris avait vu gros. Deux millions de spectateurs pour la cérémonie d'ouverture. Ils seront finalement 320 000 le long des quais, six fois moins. Moins de monde, mais toujours un point d'interrogation sur le volet sécurité privée. L'État pousse pour former plus d'effectifs, il en faut 2 000 pour le jour J. Il en manque plus de la moitié.

Après avoir consulté le compte rendu de la réunion du comité ministériel des Jeux olympiques et paralympiques du 15 avril, le quotidien français Le Monde révèle cette semaine que l'État pourrait reprendre en main certaines opérations de sécurité privée, en mobilisant davantage de policiers et gendarmes.

« Nous sommes amenés ponctuellement à nous substituer à des sociétés de sécurité privée, parce qu’il peut y avoir ce jour-là une défaillance, donc cela arrive tout le temps », évacue Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, ce jeudi. « Je ne confirme pas ce qu'on a pu lire dans un grand quotidien », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à la préfecture de police.

Mais où trouver les forces de l'ordre supplémentaires ? 45 000 policiers et gendarmes seront déjà mobilisés pour la cérémonie d'ouverture. Il y aura des renforts de la police municipale de Paris par exemple. Et l'organisation insiste : 98% des besoins en sécurité privée sont couverts. Les 2% restants concernent la cérémonie d'ouverture, qui rebute certaines entreprises.

Le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, se veut rassurant : « On va dépasser ces 98% puisque d’ores et déjà, des entreprises sont en train de se positionner. L’objectif est d’atteindre les 100% pour que l’on soit le plus efficace possible. »

Pour doper la sécurité, l'armée sera aussi mobilisée.

Plusieurs pays vont envoyer des militaires en France

Ce jeudi 25 avril, le gouvernement grec a annoncé qu’Athènes se montrait prête à aider à assurer la sécurité des Jeux olympiques de Paris, après que des médias ont affirmé que laFrance avait réclamé des missiles sol-air.

« Si nos alliés demandent une contribution spécifique n'affectant pas la capacité défensive du pays, pour une période spécifique, en l'occurrence les Jeux olympiques, cela sera fait », a déclaré le porte-parole du gouvernement grec Pavlos Marinakis.

Par ailleurs, le ministère français des Armées a annoncé fin mars que « plusieurs nations étrangères » dont la Pologne vont envoyer des militaires pour aider à sécuriser les Jeux olympiques à Paris cet été, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d'attentats.

« Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques, comme les capacités cynophiles, où les besoins sont énormes. » Une pratique courante, rappelle le ministère. Ainsi, des gendarmes français avaient participé à la sécurisation des sites pendant la Coupe du Monde de football au Qatar.

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