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Népal / Everest

Népal: inquiétudes sur l’alpinisme de masse sur l’Everest

Il y a 60 ans exactement, le 29 mai 1953, le Néo-zélandais Sir Edmund Hillary et son compagnon népalais Tenzing Norgay atteignaient pour la première fois le plus haut sommet du monde, l'Everest. Un exploit surhumain à cette époque, une expérience plus commune aujourd'hui, où plus de 500 personnes réussissent cette ascension chaque année. Ces dernières années, une unijambiste indienne a atteint ce sommet, et un Japonais de 80 ans a été l'homme le plus âgé à avoir réalisé cet exploit. Au Népal, cependant, on commence à s'inquiéter des effets de ce nouvel alpinisme de masse sur cette montagne sacrée.

Il y a 60 ans exactement, le 29 mai 1953, le Néo-zélandais Sir Edmund Hillary et le népalais Tenzing Norgay atteignaient pour la première fois le plus haut sommet du monde, l'Everest.
Il y a 60 ans exactement, le 29 mai 1953, le Néo-zélandais Sir Edmund Hillary et le népalais Tenzing Norgay atteignaient pour la première fois le plus haut sommet du monde, l'Everest. AFP/Prakash Mathema
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Avec notre correspondant régional, Sébastien Farcis

Doje Khagri est revenu le 28 mai du toit du monde. Ce sherpa népalais de 46 ans a gravi l'Everest pour la 9e fois de sa vie. Un parcours intense de 51 jours de marche dans des conditions de plus en plus extrêmes : « En 2005, je me souviens qu'il y avait beaucoup de neige entre le 1er et le 2e camp de base. Aujourd'hui, tout a fondu, et il ne reste que des roches. C'est dangereux car il y a beaucoup d'éboulements qui emportent des marcheurs. Le climat est également devenu instable. Pendant cette ascension, la température a ainsi chuté d'un coup et des vents glacés nous ont frappé. C'était comme un courant d'électricité qui nous traversait ».

Ces nouveaux dangers ne semblent pas effrayer les candidats à cette ascension mythique, dont le nombre a été multiplié par six en dix ans. Une croissance qui inquiète pourtant même ceux qui en bénéficient, comme Iswari Paudel, qui tient l'agence de treks Himalayan Guides. « Le nombre de déchets laissés dans la montagne est alarmant, explique-t-il, et il faut mener des campagnes de sensibilisation, ou même réduire le nombre de personnes qui montent. Car nous sommes en train de changer le visage de cette montagne ».
 

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