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Changement climatique: l’Asie, continent le plus touché par des catastrophes

L'Organisation mondiale de la météorologie publie ce mardi 23 avril son état des lieux du climat en Asie pour l'année 2023. Le continent asiatique est celui qui a été le plus touché par des catastrophes climatiques l'année dernière. Et sur les 79 catastrophes climatiques répertoriées dans la zone, 80 % étaient liées à de fortes pluies.

Inondations en Chine, en 2023.
Inondations en Chine, en 2023. © dr
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Comme partout dans le monde, l'année 2023 a été marquée par des sécheresses et des températures extrêmes en Asie. En Inde, les autorités ont même recensé 110 morts simplement à cause de coups de chaleur, un chiffre sans doute sous-estimé selon l'Organisation mondiale de la météorologie qui rappelle que la mortalité liée à la chaleur n’est souvent pas signalée.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

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Le cycle de l'eau déréglé

Mais ce sont surtout les inondations et les tempêtes qui ont frappé le continent. En tout, neuf millions de personnes ont été directement touchées et 2 000 personnes sont mortes l'année dernière. La Chine a d’ailleurs placé ce mardi en alerte rouge une partie du sud du pays en raison de pluies diluviennes meurtrières dans le Guangdong, la province la plus peuplée et cœur manufacturier du géant asiatique.

 

Déluge sur le Guangdong 

En Chine, des pluies diluviennes qui ont déjà causé la mort d’au moins 4 personnes continuent de s’abattre sur la province du Guangdong, poumon de la production manufacturière du pays, dont une partie a été placée en alerte rouge, rapporte notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy

Les services météorologiques de la mégapole de Shenzhen, qui compte près de 18 millions d’habitants, ont déclenché cette alerte rouge, le plus haut degré d’urgence, en fin de matinée, en raison d’un risque de crues « très élevé » provoqué par des pluies diluviennes, qui sont tombées pendant quelques heures sans interruption.

Mais cela fait déjà plusieurs jours que des pluies torrentielles, parfois accompagnées de très puissantes bourrasques de vent s’abattent sur cette province, poumon de l’économie chinoise. L’un des fleuves qui traversent la province est à son plus haut niveau depuis cinquante ans. Des images circulant en ligne montrent aussi un pont cédant sous le poids de l’eau.

Certains villages ont été submergés par des coulées de boue et coupés du reste du monde pendant 24 heures. Près de 100.000 personnes ont dû être déplacées, a indiqué l’agence de presse officielle Xinhua. Dimanche, les autorités redoutaient déjà que cet épisode climatique extrême provoque les « inondations du siècle ».

Ces très mauvaises conditions devraient perdurer encore plusieurs jours.

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La hausse des températures des mers et de l'air entraîne en effet une plus grande évaporation de l'eau et perturbe les courants atmosphériques. Toute cette humidité finit par tomber, souvent en masse. Conséquence : des pluies diluviennes et des typhons plus violents. Avec le réchauffement climatique, c'est tout le cycle de l'eau qui est déréglé.

Il est donc urgent d'améliorer les systèmes d'alerte précoce pour avertir les populations en cas de dangers. En Asie, moins de la moitié des pays disposent de services météo suffisamment performants.

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