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Reportage

Inde: les camps de Narendra Modi et du parti du Congrès s'opposent dans de meetings géants à Bangalore

Environ 100 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour la deuxième des sept phases des élections générales en Inde vendredi 26 avril. Dans l’État du Karnataka, la capitale Bangalore, un des moteurs économiques de l’Inde, est convoitée par le BJP de Narendra Modi, ainsi que par l’opposition du parti du Congrès. Amit Shah, le ministre de l'Intérieur indien, tenait un défilé géant mardi 23 avril dans cette ville, la troisième du pays et la plus importante du sud de l’Inde.

Des groupes de rock étaient sur le parcours du ministre indien de l'Intérieur Amit Shah, en campagne à Bangalore, dans le Karnataka, le 23 avril 2024
Des groupes de rock étaient sur le parcours du ministre indien de l'Intérieur Amit Shah, en campagne à Bangalore, dans le Karnataka, le 23 avril 2024 © Côme Bastin / RFI
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De notre correspondant à Bangalore,

Begur Street, qui court sur trois kilomètres, s’est transformée en festival. Tout au long du parcours du ministre de l’Intérieur Amit Shah se trouvait un parcours de groupes de rock, de danseurs déguisés en dieux hindous et de la musique électronique à saturation.

L’effet est garanti : les partisans du BJP du Premier ministre Narendra Modi, mais aussi de simples habitants curieux, sont descendus par milliers dans la rue profiter de l’ambiance, au milieu d'écrans géants qui appellent à voter pour le Premier ministre. Ou plus précisément pour Tejasvi Surya, le candidat du BJP pour le sud de Bangalore, qui vante le bilan de Narendra Modi.

« L’Inde, grâce à Modi, a une croissance de 8%, supérieure à la Chine, martèle le candidat. En dix ans, nos infrastructures comme les aéroports et les autoroutes sont devenues de classe mondiale. Et 250 millions d’Indiens sont sortis de la pauvreté. »

Pas loin de là, dans le quartier de HSR, le parti du Congrès tente lui aussi de séduire les électeurs de Bangalore. La troisième ville d'Inde est surnommée la Silicon Valley indienne, en référence au nombre de start-ups dans l’informatique et de sa place en tant que « hub » de la production de semi-conducteurs.

Dans un meeting plus classique, devant une foule néanmoins conséquente, la star est Priyanka Gandhi, fille de l’ex-Premier ministre Rajiv Gandhi. Elle y peint un autre tableau des années Narendra Modi : « Qu’avez-vous reçu en dix ans de Modi ? Vos enfants ont-ils trouvé un emploi, les prix ont-ils baissé, des hôpitaux ont-ils été construits, des écoles ont-elles ouvert près de chez vous ? S'ils avaient vraiment fait un bon travail, ils n’auraient pas à utiliser la religion pour obtenir le vote des électeurs comme ils le font ! »

Le BJP a perdu de peu le contrôle de l’État du Karnataka en 2023, mais y est encore bien implanté. Lors de ces législatives nationales, le parti de Narendra Modi veut à tout prix y faire gagner des députés, alors que ses chances sont minces dans les États voisins du sud comme le Tamil Nadu ou le Kerala.

Le ministre indien de l'Intérieur et chef du Bharatiya Janata Party (BJP), Amit Shah (au centre), salue ses partisans lors d'une tournée de présentation à Bengalore, le 23 avril 2024, à l'approche de la deuxième phase des élections générales en Inde.
Le ministre indien de l'Intérieur et chef du Bharatiya Janata Party (BJP), Amit Shah (au centre), salue ses partisans lors d'une tournée de présentation à Bengalore, le 23 avril 2024, à l'approche de la deuxième phase des élections générales en Inde. © Idrees Mohammed / AFP

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