Gaza: nuit de tension après une opération israélienne qui tourne mal
Un commando des forces spéciales israéliennes, à l'intérieur de l'enclave palestinienne, s'est retrouvé confronté à des membres de groupes armés. Selon le Hamas, sept Palestiniens ont été tués, dont l'un des commandants de sa branche armée. Un soldat israélien a également succombé, un autre a été blessé. Cette nuit, 17 projectiles - obus de mortiers et roquettes - ont été tirés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien. La nuit a été très tendue mais ce lundi 12 novembre, les deux parties semblent vouloir ramener le calme.
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Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
La nuit était porteuse des germes d'un nouveau conflit entre les groupes armés de Gaza et Israël. Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas au pouvoir dans l'enclave palestinienne, ont rapidement accusé l'armée d'avoir « assassiné » l'un de leurs commandants, laissant entendre que l'opération visait ce haut cadre du groupe paramilitaire.
La reprise d'une politique d'assassinats ciblés des responsables du Hamas aurait ravivé les tensions entre les deux parties et probablement mis fin aux négociations actuellement menées par l'Egypte afin de rétablir le calme le long de la barrière de séparation entre l'enclave palestinienne et le territoire israélien. Dans la nuit, le Jihad islamique et le Hamas avaient d'ailleurs annoncé une mobilisation de leurs forces.
Le risque d'une escalade était donc réel, pris au sérieux par Benyamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien a écourté sa visite à Paris pour rentrer précipitamment. Et ce lundi matin, l'armée israélienne s'employait à faire passer le message que personne n'était visé spécifiquement. « L'opération d'hier n'avait pas pour but de tuer ou d'enlever des terroristes », a-t-elle écrit sur son compte Twitter. Elle visait, affirme-t-elle, à « renforcer la sécurité d'Israël ».
L'absence de tirs de roquettes depuis les premières heures de la matinée tend à montrer que le Hamas veut aussi éviter l'escalade. Mais le mouvement a lancé une vaste enquête pour déterminer la nature de cette opération israélienne et retrouver d'éventuels collaborateurs.
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