L’EI passe à l’offensive en Syrie avant de perdre ses positions
Pour la première fois depuis sa défaite face à l’armée syrienne et ses alliés fin 2017, le groupe Etat islamique est passé à l’offensive dans l’est et le sud de la Syrie ce vendredi 8 juin. Après avoir occupé le terrain pendant quelques heures, les jihadistes ont dû reculer face aux contre-offensives des troupes gouvernementales.
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Avec notre correspondant dans la région, Paul Khalifeh
Les jihadistes ont traversé l’Euphrate à bord de canots et de barques pour attaquer, vendredi 8 juin, la ville de Boukamal, à la frontière syro-irakienne, dans l’est de la Syrie. Avançant à la faveur de l’effet de surprise et d’une vague de kamikazes, ils ont réussi à occuper une partie des quartiers périphériques de cette ville qui comptait 70 000 habitants avant la guerre. La garnison s’est repliée sur des positions défensives en attendant les renforts.
Une violente contre-offensive, appuyée par l’aviation russe et syrienne, a ensuite été lancée. Les assaillants ont dû reculer devant la puissance de feu et céder le terrain occupé quelques heures auparavant.
Même scénario au nord-est de la province méridionale de Soueida. Après une percée initiale, les jihadistes ont été chassés par les troupes gouvernementales qui ont reçu des renforts de la province voisine de Deraa. Selon des sources syriennes, les assaillants seraient les rescapés du camp de Yarmouk à Damas, évacués vers le désert le 22 mai dernier.
Ces incidents, ainsi que trois autres attaques survenues depuis la mi-mai, montrent que le groupe Etat islamique reprend une posture offensive, après avoir réorganisé ses rangs et activé ses cellules dormantes. Ses cibles privilégiées semblent être l’armée syrienne et ses alliés : les troupes progouvernementales auraient perdu 190 hommes, dont quatre militaires russes, en moins d’un mois.
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