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Syrie

Réfugiés syriens en Jordanie: le PAM tente d'innover

En Syrie, le régime a repris depuis lundi le contrôle entier de Damas et de ses environs. Les jihadistes et les rebelles sont désormais retranchés dans la région d'Idleb, au nord. Pour autant la guerre n'est pas terminée et des millions de réfugiés continuent de vivre hors du pays, certains depuis plus de 7 ans. Comment continuer à subvenir à leurs besoins ? RFI a rencontré le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) en Jordanie qui accueille 1,3 million de réfugiés.

Dans le camp de réfugiés syriens de Zaatari, en Jordanie près de la frontière avec la Syrie, le 28 janvier 2018.
Dans le camp de réfugiés syriens de Zaatari, en Jordanie près de la frontière avec la Syrie, le 28 janvier 2018. ©REUTERS/Muhammad Hamed
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Le programme alimentaire mondial soutient 500 000 réfugiés syriens en Jordanie, sur les 1,3 million que le pays accueille. Sept ans après le début de la guerre en Syrie, les besoins de ces réfugiés ont évolué et l'organisation humanitaire doit s'adapter.

Il ne s'agit plus seulement de fournir de la nourriture mais d'aider aussi ces personnes à s'insérer économiquement, en évitant d'être un poids pour les Jordaniens explique Mageed Yahia, directeur du PAM à Amman : « Il faut créer des opportunités pour que les réfugiés aient des moyens de subsistance. Cela doit bénéficier aux Syriens mais aussi aux Jordaniens, car on ne peut ignorer que les Jordaniens commencent à ressentir le poids de la présence des Syriens. Il s'agit par exemple de transferts de compétences, notamment dans le domaine agricole, les Syriens peuvent apporter quelque chose aux Jordaniens. Le secteur privé peut ensuite intervenir en utilisant ces compétences, soit à travers la création d'emplois pour les Syriens, soit en arrangeant des formations entre les deux parties. »

En Jordanie, les réfugiés syriens reçoivent aussi des aides financières de la part du PAM, pour pouvoir acheter de quoi vivre. Des magasins se sont montés dans les camps. Tout cela crée une certaine activité et des emplois.

Mais cela reste marginal. Mageed Yahia l'avoue, la seule solution réside dans un règlement politique du conflit en Syrie pour que tous ces réfugiés puissent un jour retourner chez eux.


La reprise de certaines zones par le régime va-t-elle encourager les réfugiés syriens qui sont partis en dehors du pays à revenir ? Question posée à Mageed Yahia, directeur du Programme alimentaire mondial en Jordanie.

« Nous avons constaté au milieu de l'année 2017 une vague de retour des réfugiés vers la Syrie. C'était lié à la situation sur place, lorsque certaines régions ont été reprises par le gouvernement. Je parle de 15 à 17 000 personnes qui sont reparties. Mais après, en décembre 2017- janvier 2018, nous avons observé une baisse dans cette tendance au retour. En fait, le retour des réfugiés dépend de plusieurs choses. D'abord, s'il y a des passages sécurisés vers leur région d'origine, car, vous le savez il y a beaucoup de factions là-bas. Ce dont il faut aussi se rappeler c'est que le retour est conditionné à une réinstallation. Peut-être que ces réfugiés n'ont plus de maison là-bas, ou plus de moyens de subvenir à leurs besoins. Je pense que les réfugiés pensent à tout cela, avant d'envisager un retour en Syrie, dans les zones reprises par le gouvernement. »

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