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Bahreïn / Droits de l'homme

Bahreïn expulse ses ressortissants déchus de leur nationalité

Dans un rapport publié ce dimanche 4 février, Human Rights Watch accuse Bahreïn d'expulser ses ressortissants après les avoir privés de leur nationalité. Selon l'ONG, huit citoyens de Bahreïn ont été expulsés vers l'Irak les 30 janvier et 1er février. Ils faisaient partie d'un groupe de 31 militants et défenseurs des droits de l'homme dont la nationalité avait été retirée en novembre 2012. Car depuis le soulèvement en 2011 de la majorité chiite qui demandait des réformes à la dynastie sunnite, les autorités intensifient la répression.

Vue de Manama, la capitale du Bahreïn. (Image d'illustration)
Vue de Manama, la capitale du Bahreïn. (Image d'illustration) Getty Images/Jane Sweeney
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Ces huit défenseurs des droits de l’homme ont été expulsés les 30 janvier et 1er février vers la ville chiite de Najaf, au sud de Bagdad, selon Human Right Watch. Elles font partie d'un groupe de 31 militants et défenseurs des droits de l'homme dont la nationalité a été retirée en novembre 2012 sous l'accusation d'avoir « nui à la sécurité nationale », selon HRW. Parmi eux, seuls cinq ont la double nationalité, a précisé HRW, les autres seront des apatrides.

578 citoyens de Bahreïn ont été déchus de leur nationalité. Le gouvernement qualifie les militants de terroristes.

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Jawad Fairooz, ancien député bahreïnien et membre du parti al-Wefak

RFI

« Les Bahreïniens qui osent parler de réformes risquent à présent non seulement une détention arbitraire et la torture, mais (aussi) la déchéance de leur nationalité et la déportation », déplore Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW.

Des centaines de chiites ont été condamnés ces dernières années à de lourdes peines de prison, assorties parfois de déchéances de nationalité, pour des violences ayant émaillé la contestation. Bahreïn avait justifié sa décision en affirmant que les personnes visées avaient « nui aux intérêts du royaume ».

Plusieurs ONG des droits de l'homme, dont Amnesty International, ont à plusieurs reprises critiqué le recours croissant au retrait de la nationalité par Bahreïn, une pratique qui permet au pouvoir de faire taire les voix critiques, selon elles.

(Avec agences)

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