Al-Qaïda et l'EI reculent, mais leur capacité de résilience est intacte
L’ONU vient de rendre public un rapport d’évaluation de la menace que représentent les groupes terroristes Daech et al-Qaïda. Le constat est mitigé : malgré la pression militaire en Syrie et en Irak, ainsi que les sanctions contre ces deux groupes, Daech et al-Qaïda se montrent résilients, capables d'adaptation. Et ils représentent une menace qui s’étend maintenant jusqu’en Asie du Sud-Est.
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Avec notre correspondante au siège de l'ONU à New York, Marie Bourreau
Le groupe Etat islamique tombe très vite, avait affirmé Donald Trump au mois de juillet, au moment de la reprise de la ville irakienne de Mossoul. Mais les experts onusiens, eux, sont beaucoup moins catégoriques.
Certes, l'EI a perdu du terrain ; certes, le flux de combattants étrangers s’est tari, de même que les finances de l’organisation ; mais c’est sans compter sur l’adaptabilité de ses membres.
Ainsi, malgré la pression militaire en Irak et en Syrie, la structure centrale est toujours en mesure de financer sa base de combattants en dehors des zones de conflits et d’encourager des attaques en Europe, selon les Nations unies.
Au niveau opérationnel, les terroristes sont maintenant dotés de drones qu’ils cherchent à armer pour mener des attaques plus pointues. La menace continue donc d’évoluer, affirment les experts.
Elle ne concerne plus seulement l’Afrique de l'Est, de l'Ouest, l’Asie centrale et la péninsule arabique, mais s’étend désormais à l’Asie du Sud-Est et en particulier au sud des Philippines, où Daech chercherait activement à prendre pied.
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