Accéder au contenu principal
Yémen

Bombardements américains au Yémen: 15 ans de guerre sans fin

Encore cinq attaques aériennes américaines ont visé al-Qaïda dans la péninsule arabique dimanche 5 mars 2017. Depuis plusieurs jours, les raids se succèdent contre la branche yéménite du groupe jihadiste. Vendredi, les Etats-Unis revendiquaient déjà une trentaine de frappes contre ses combattants.

Une explosion contrôlée dans le désert yéménite, à l'est d'Aden, opérée par l'armée pour détruire des explosifs et des mines laissées sur place par le groupe Aqpa (avril 2016).
Une explosion contrôlée dans le désert yéménite, à l'est d'Aden, opérée par l'armée pour détruire des explosifs et des mines laissées sur place par le groupe Aqpa (avril 2016). SALEH AL-OBEIDI / AFP
Publicité

La guerre au Yémen s'est complexifiée depuis près de deux ans, avec l'arrivée dans la mêlée d'une coalition de pays arabes emmenés par l'Arabie saoudite, qui bombarde Aqpa mais aussi leurs rivaux houthistes.

Désormais, assiste-t-on de surcroît à une nouvelle intensification de la guerre que les Etats-Unis mènent de leur côté sur ce terrain contre l'organisation jihadiste Aqpa ?

Il est sans doute encore trop tôt pour l'affirmer. Laurent Bonnefoy, chercheur au Ceri-Sciences po et spécialiste du Yémen, rappelle que cette guerre américaine depuis les airs se déroule depuis une quinzaine d'années déjà.

« C’est une longue histoire, les frappes par drones américains. On avait eu en 2002 une première frappe, qui avait permis d’éliminer le chef d’al-Qaïda. Ensuite, une recrudescence sous la présidence de Barack Obama à compter de 2009. »

Quand le gouvernement yéménite couvrait les opérations américaines

A cette époque, explique le chercheur, le gouvernement yéménite « couvrait la politique américaine », en affirmant que l'armée du pays menait elle-même ces frappes. Puis les fuites survenues via Wikileaks ont donné à voir une autre réalité.

« Des télégrammes diplomatiques ont montré qu’il y avait bien une implication directe des Etats-Unis. Cette implication américaine a, assez généralement on peut dire, eu un effet contreproductif », observe d'ailleurs Laurent Bonnefoy.

Les frappes de drones ont notamment donné lieu à une multitude de bavures et tout autant de drames impliquant des civils au Yémen. Or, quand une bavure américaine se produit, « aucune excuse n'est présentée, le Pentagone ne livre pas de détails ».

« Ça génère une forme de critiques très fortes au sein des populations. Ça légitime la propagande qui est celle des groupes jihadistes », conclut le chercheur.

→ Écouter sur RFI : Au Yémen, la paix impossible ?

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.