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Israël

Israël bannit les travailleurs habitant la commune de Qabatiya

Les Palestiniens de la ville de Qabatiya ne seront plus autorisés à travailler en Israël. C'est de cette ville du nord de la Cisjordanie qu'étaient originaires les trois jeunes Palestiniens qui ont tué une policière à Jérusalem mercredi dernier. Les habitants de la commune dénoncent une sanction collective.

Un jeune Palestinien jette des pierres sur des véhicules de l'armée israélienne dans la commune de Qabatiya, le 6 février 2016.
Un jeune Palestinien jette des pierres sur des véhicules de l'armée israélienne dans la commune de Qabatiya, le 6 février 2016. JAAFAR ASHTIYEH / AFP
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Avec notre correspondant à Ramallah,  Nicolas Ropert

Les autorités israéliennes ont annoncé lundi 8 février que les Palestiniens de la ville de Qabatiya ne seront plus autorisés à travailler en Israël. C'est de cette ville du nord de la Cisjordanie qu'étaient originaires les trois jeunes Palestiniens qui ont tué une policière à Jérusalem mercredi dernier.

Conséquence, lundi, plusieurs centaines de travailleurs, dans le domaine du bâtiment notamment, ont été bloqués au point de passage avec Israël. Les habitants dénoncent une nouvelle punition collective, juste après la levée du blocage qui a touché la ville pendant trois jours la semaine dernière.

Mohammed Nazzal travaille depuis plus de trois ans en Israël. Cet employé du bâtiment fait vivre sept personnes grâce à son salaire. Il n’a appris que lundi la suspension de son permis de travail côté israélien.

« Pendant presque quatre jours, on a pas pu sortir de la ville. Dimanche, l'armée est finalement partie et ce lundi, on est allé au check-point pour travailler comme d'habitude. On avait nos papiers et nos permis officiels en règle, relate-t-il. Mais ils nous ont dit que les habitants de Qabatiya n'avaient pas le droit de passer. Ici, il n'y a pas de boulot. Et puis, côté israélien, les salaires sont bien meilleurs que chez nous. Je ne sais pas ce je vais faire. » Selon le Palestinien, ils sont près d'une centaine à être touchés par ces annulations de permis.

Punition collective

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réclamé la destruction des maisons des familles des trois jeunes responsables de l’attaque mortelle de la semaine passée. L'interdiction de se rendre en Israël pour travailler est une punition collective supplémentaire, estime Mahmoud Kamail, le maire de Qabatiya.

« L'occupation barbare et raciste a employé tous les moyens possibles pour réprimer notre peuple. Détruire les maisons, arracher les oliviers, confisquer les terres... Tout ce qui existe a été essayé par cette occupation injuste qui frappe notre peuple », s’insurge-t-il. L’édile de cette commune de 30 000 habitants l'assure, ces mesures israéliennes renforcent encore un peu plus la colère des résidents.

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