En Irak, l'armée tente à nouveau de reprendre Tikrit au groupe EI
Quelque 30 000 membres des forces pro-gouvernementales irakiennes, soutenus par des moyens aériens, ont lancé une offensive d'envergure pour reprendre aux jihadistes la ville de Tikrit, devenue en juin dernier un bastion de l'organisation Etat islamique (EI). Située au nord de Bagdad, Tikrit était le fief de feu Saddam Hussein, l'ancien dictateur du pays.
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Depuis ce lundi 2 mars, « les forces de sécurité avancent depuis trois directions vers Tikrit, ad-Dawr (au Sud) et al-Alam » au nord, selon un colonel de l'armée irakienne. Les forces pro-gouvernementales évolueraient également sur les routes secondaires afin d'empêcher la fuite éventuelle des jihadistes de l'Etat islamique.
Le groupe EI contrôle Tikrit depuis neuf mois, alors que la ville a une importance symbolique et stratégique, selon un commandant de l'armée. « Il s'agit d'un tremplin sur le chemin de la libération de Mossoul », a-t-il précisé. Pour les spécialistes, l'opération en cours à Tikrit est l'une des plus ambitieuses entreprises par Bagdad pour faire reculer les jihadistes.
Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a appelé à épargner la population civile au cours de cette opération militaire. Les habitants redoutent des représailles et des violences de la part des forces pro-gouvernementales, pour leur faire payer le fait que les jihadistes se sont installés dans la région.
Les forces lancées pour la bataille de Tikrit regroupent des membres de l'armée, de la police, des unités antiterroristes, des groupes de volontaires pro-gouvernementaux intitulés « unités de mobilisation populaire », ainsi que des tribus locales sunnites hostiles à l'Etat islamique.
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