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Union européenne

À Milan, les extrêmes droites européennes affichent leur unité

Les partis nationalistes et d’extrême droite européens avaient rendez-vous ce samedi 18 mai à Milan autour du chef de la Ligue italienne Matteo Salvini et présidente du Rassemblement national Marine Le Pen. Objectif : afficher leur unité à huit jours des élections européennes.

Les partis nationalistes et d'extrême droite européens à Milan autour de Matteo Salvini et Marine Le Pen (au centre), le 18 mai 2019.
Les partis nationalistes et d'extrême droite européens à Milan autour de Matteo Salvini et Marine Le Pen (au centre), le 18 mai 2019. REUTERS/Alessandro Garofalo
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Avec notre envoyée spéciale à Milan, Anne Soetemondt

L'unité a été préservée à Milan. Les douze leaders d'extrême droite ont globalement tous parlé de la même chose : des identités nationales à préserver face à de supposés invasions migratoires et périls islamistes. De Matteo Salvini à Marine Le Pen, en passant par les représentants tchèque, néerlandais ou estonien, tous ont fustigé l'Union européenne.

Tous ont aussi appelé à voter massivement le 26 mai prochain. « Ce sera un choix entre le passé et le futur », a lancé devant une foule en délire le ministre italien de l'Intérieur et chef de la Ligue Matteo Salvini qui a copieusement, et à plusieurs reprises, fait siffler Emmanuel Macron et Jean-Claude Juncker.

Les sujets qui fâchent ont donc été glissés sous le tapis le temps de ce meeting. Pas question d'aborder les points qui divisent, comme la sortie ou non de l'euro, ou le rapport à la Russie. Un sujet pourtant d'actualité avec la démission du vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache. « Il faut libérer nos pays de l'occupation abusive de Bruxelles », a conclu Matteo Salvini, avant de se lancer dans un long bain de foule.

Salvini en patron de l'extrême droite européenne

Une fois n’est pas coutume, Marine Le Pen, qui n’aime pas les langues étrangères,
a prononcé quelques mots en italien devant des milliers de personnes. « Le 26 mai, nous rendrons le pouvoir aux peuples. Le 26 mai, avec nous, l’Europe relèvera la tête. Vive l’Italie, vive la France et vive les nations d’Europe », a déclaré la présidente du Rassemblement national.

La finaliste de la présidentielle française 2017 le sait : elle a beau avoir fait une tournée européenne pendant cette campagne, difficile de concurrencer le très populaire Matteo Salvini. En tête des sondages, ministre, l’homme fort de la Ligue était ce samedi le vrai patron, celui qui a réussi à faire venir des représentants de plus de dix pays dans la toute dernière ligne droite

« Faites-leur un triomphe car ils sont là en Italie. Et laissez-moi vous dire que je suis fier, aujourd’hui, d’être Italien car d’habitude c’était les hommes politiques italiens qui allaient à l'étranger pour se faire expliquer comment changer l’Europe. Désormais le changement de l’Europe passe par Milan », a-t-il lancé.

Pendant plus de deux heures, pas un mot ou presque sur Marine Le Pen. C’est l’exemple de Matteo Salvini qui est brandi comme un modèle. En matière de lutte contre l’immigration notamment.

Pierre, militant RN du sud de la France est venu jusqu’à Milan pour voir sa nouvelle idole. « C'est une règle de sociologie : on suit toujours le plus fort. Aujourd'hui, la Ligue est un pouvoir en Italie. Pour nous, c'est un modèle », estime-t-il.

Un modèle qui a permis à Matteo Salvini d’engager le dialogue avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban. Ce que n’a jamais réussi à faire la présidente du RN.

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