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Hong Kong

Hong Kong: les étudiants chinois inquiets de la violence du mouvement

À Hong Kong, les troubles dans les transports se poursuivent ce mardi 12 novembre et les affrontements avec la police continuent après l’une des journées les plus violentes du mouvement hier. Un policier a tiré sur des manifestants et un homme a été incendié par un jeune radical.

Les étudiants de l'université chinoise à Hong Kong manifestent ce mardi 12 novembre.
Les étudiants de l'université chinoise à Hong Kong manifestent ce mardi 12 novembre. REUTERS/Tyrone Siu
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Les affrontements ont lieu principalement aux abords des universités de la ville ce mardi 12 novembre à Hong Kong. Dans la journée, quelques blocages et altercations ont eu lieu dans le centre-ville avec un rassemblement à l’heure du déjeuner, rapporte notre correspondant à Hong Kong, Simon Leplâtre.

Beaucoup d’employés en costume se sont joints aux jeunes manifestants pendant leur pause déjeuner et les ont applaudis. Une manière d’afficher leur soutien alors que ce lundi, Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif, a qualifié les manifestants d’« ennemis du peuple ». Elle a également assuré que le gouvernement ne céderait pas à la pression.

Les étudiants chinois quittent le campus

Les universités de Hong Kong ont des airs de camps retranchés et la police est entrée dans plusieurs campus. Elle a tiré des centaines de cartouches de gaz lacrymogènes et de flashball. Les étudiants répondent avec des cocktails molotov et des briques.

En partie bloquées par des barrages, les universités sont au coeur de la mobilisation. Elles ont annulé les cours pour la deuxième journée consécutive ce mardi 12 novembre. Alors que la défiance vis-à-vis de la Chine est l'un des ferments du mouvement, les étudiants de Chine continentale s’inquiètent.

Après l’annonce de la mort d’un étudiant des suites de blessures subies en marge d’affrontement avec la police vendredi dernier, des étudiants chinois ont été pris à parti et bousculés dans leur université.

Ces derniers jours, le campus de l’université des sciences et des technologies de Hong Kong offre un curieux spectacle entre ces étudiants en robe sombre qui célèbrent encore leur diplôme, ce monument couvert de fleurs en mémoire d’Alex Chow, l’étudiant de l’université premier, martyre du mouvement, et ces appels à la vengeance tagués sur les murs.

Dans ce contexte tendu, les étudiants chinois n’en mènent pas large. « Une université est censée être un espace de liberté, loin de la politique, pour se concentrer sur les études mais en ce moment, on ne se sent pas en sécurité, parce que certains vont attaquer et vandaliser l’université à leur guise », s'inquiète un étudiant. Par conséquent, nombre d’étudiants ont quitté le campus pour rentrer chez eux vendredi dernier, en Chine le temps que les choses se calment.

Des différences politiques profondes

Originaire du Guangdong, Lin parle cantonnais, la langue des Hongkongais, mais beaucoup de ses amis qui ne parlent que mandarin ont peur. « La plupart des membres de mon groupe sont partis, Parce qu’ils ne parlent pas cantonais. C’est vraiment dangereux pour eux. Si quelqu’un découvre qu’ils sont originaires de Chine continentale », s'alarme Lin.

Les différences politiques sont profondes. Alors que les étudiants hongkongais sont très impliqués dans le mouvement beaucoup de Chinois sont patriotes d’où des disputes qui ont parfois dégénéré. « S’ils ont peur, ils devraient nous parler davantage, parce qu’on n’attaque pas les gens tout le temps, on attaque les gens si on a une raison », met en garde ce jeune Honkgongais. Il précise qu’il a des amis chinois, parmi les plus ouverts d’esprit.

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