Corée du Sud: les médecins en grève rejettent le compromis du gouvernement

Deux mois après le début de la grève des médecins en Corée du Sud, les hôpitaux continuent d'être paralysés. Le gouvernement a proposé ce week-end du 20 avril un compromis sur sa réforme visant à augmenter le numerus clausus qui avait été le déclencheur du mouvement social. Après sa défaite aux législatives il y a deux semaines, le gouvernement souhaite en finir au plus vite avec cette grève.

Des médecins en grève défilant dans les rues de Séoul, en Corée du Sud, le 3 mars 2024. AP - Ahn Young-joon

Avec notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti

Une main tendue et aussitôt refusée en Corée du Sud. Après deux mois de grève, le mouvement social des médecins sud-coréens va se poursuivre. L'Association médicale coréenne, le plus grand syndicat de médecins du pays, a rejeté la proposition du gouvernement d'accorder aux universités l'autonomie de décider de leur quota d'étudiants.

Initialement, la réforme visait à augmenter de 2 000 le nombre d'étudiants en médecine. Face à la colère, un compromis a été proposé pour l'augmenter de façon moindre. Les écoles auraient la possibilité de choisir d'augmenter entre 50 % et 100 % leur nombre de places.

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13 000 internes en grève

Une mesure déraisonnable, selon les directeurs d'écoles de médecine qui ont immédiatement fait savoir leur opposition. Les syndicats demandent un gel du nombre d'étudiants pour l'année prochaine ainsi qu'une rencontre avec le gouvernement pour établir de nouvelles mesures.

Depuis deux mois, c'est 13 000 internes en médecine qui ont déserté leur poste en protestation de cette réforme. Face à la paralysie des hôpitaux civils, une partie des patients sud-coréens sont envoyés dans les hôpitaux militaires.

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