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Corée du Sud, Japon

Corée du sud: manifestations antijaponaises à Séoul

Des milliers de Coréens se sont réunis mercredi 15 août dans le centre de Séoul pour célébrer l’anniversaire de l’indépendance de leur pays... et pour protester contre la politique du gouvernement japonais du Premier ministre Shinzo Abe.

Une femme assiste à une manifestation antijaponaise le 15 août 2019 à Séoul, en Corée du Sud, jour de l'anniversaire de l'indépendance.
Une femme assiste à une manifestation antijaponaise le 15 août 2019 à Séoul, en Corée du Sud, jour de l'anniversaire de l'indépendance. REUTERS/Kim Hong-Ji
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Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Des tambours, des punching-balls à l’effigie du Premier ministre japonais Shinzo Abe, et des imperméables pour se protéger de la pluie. Sur la grande place Ganghwamun, à Séoul, les manifestants sont venus de toute la Corée pour crier leur colère face à un gouvernement nippon accusé de révisionnisme. « Malgré tous ses crimes commis dans le passé, le Japon refuse d’offrir des excuses sincères. Je suis en colère, très en colère ! », dit Seo Won-cheol, un homme de 52 ans.

Tokyo a récemment infligé des sanctions économiques contre Séoul, après que la Cour suprême de Corée a condamné des entreprises japonaises à verser des indemnités à des Coréens victimes de travail forcé pendant la guerre. Ces représailles commerciales nippones suscitent une immense vague de colère en Corée, et un grand mouvement de boycott.

« Je participe au boycott en refusant de voyager au Japon et d’acheter des produits japonais. Mais je suis aussi accueillante envers les Japonais que je rencontre en Corée, pour leur montrer que notre mouvement ne vise que Shinzo Abe », affirme quant à elle Yeong Soo-bin, 24 ans.

Question coloniale japonaise

À quelques pas seulement, sur la même place divisée en deux, des milliers de membres d’organisations conservatrices manifestent aussi. Eux accusent au contraire le gouvernement sud-coréen de trop insister sur la question coloniale japonaise. « Je sais que nous devons apaiser les traumatismes causés par l’Histoire, mais pas de cette façon. Il faut trouver une autre façon », dédramatise Park Jin-yong, 20 ans. « La Corée du Sud et le Japon sont des démocraties, le Japon est notre allié et nous devons faire front commun contre la Chine communiste », estime de son côté Jung il-om, un sexagénaire.

La soirée s’est conclue par des milliers de bougies allumées dans la nuit par les manifestants anti-Shinzo Abe.

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