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Hong Kong

Hong Kong: tensions entre manifestants et policiers lors d'une mobilisation interdite

La police anti-émeute de Hong Kong a tiré du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc sur les participants à une manifestation interdite à Yuen Long, ce samedi 27 juillet.

Des policiers hongkongais ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants rassemblés lors d'une mobilisation interdite, ce samedi 27 juillet.
Des policiers hongkongais ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants rassemblés lors d'une mobilisation interdite, ce samedi 27 juillet. REUTERS/Edgar Su
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Dans la soirée, les policiers anti-émeute ont fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène pour disperser environ 200 manifestants rassemblés à Yuen Long. Des affrontements ont éclaté dans la gare de la ville, où les policiers équipés de matraques et de boucliers ont procédé à de nombreuses arrestations.

Au moins neuf personnes ont été blessées, dont cinq gravement, selon des sources hospitalières.

La manifestation, qui n'avait pas été autorisée, a rassemblé samedi plusieurs milliers de personnes dans cette ville des Nouveaux territoires, un région rurale où les gangs et les comités pro-Pékin sont très influents. La mobilisation a débuté l'après-midi dans le calme, sans qu'aucun incident ne soit à répertorier durant le parcours de quelques centaines de mètres.

Mais vers 17 heures, les premiers gaz lacrymogènes ont été tirés par la police qui a tenté de contenir les différents participants, les forçant à rester autour de la station de métro. Ils ont aussi ordonné à plusieurs reprises l’évacuation des lieux, rapporte notre envoyé spécial, Zhifan Liu.

Les forces de l’ordre craignaient que certains s’enfoncent dans les zones plus rurales pour en découdre avec des membres des triades, ceux-là mêmes qui avaient lancé des violentes attaques le week-end dernier.

« On ne cédera pas à l'intimidation »

Le choix de retourner à Yuen Long malgré les heurts de la semaine dernière est important, explique Brandon Wong, un manifestant. « On veut montrer que nous autres Hongkongais, on ne se laissera pas intimider. On continuera à se battre. Je pense que l’intention des militants n’est pas d’inciter à la violence, de se battre et de se venger contre les triades, mais plutôt de montrer qu’on est là, et de dire aux gens qu’on ne cédera pas à l’intimidation des gangs et des voyous. Ils ne nous empêcheront pas de continuer à soutenir ce mouvement. »

Les protestataires sont particulièrement en colère vis-à-vis des forces de l'ordre. « Nous avons tous été témoins de l’absence de réponse de la police. Les appels passés vers le numéro d’urgence 911, ont soit été ignorés, ou alors la police donnait une réponse très sèche. » Ce qui fait craindre, chez certains Hongkongais, que « les autorités et la police ont accepté de fermer les yeux sur ces violences », voire que, « dans le pire des cas », police et gangs « travaillent ensemble ». 

« Après l’attaque de dimanche dernier, on a vu l’émergence de vidéos, de photos, d’enregistrements audios, qui sont des preuves crédibles de ce qui ressemble à une collusion entre la police et d’un côté des politiques pro-Pékin, et de l'autre les membres des gangs qui ont perpétré les attaques, explique Brandon Wong. Et pour nous, c’est très choquant. Je pense que les citoyens de Hong Kong ont le droit d’être en colère. »

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