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Corée du Sud

Un Sud-Coréen s’immole par le feu devant l’ambassade du Japon à Séoul

Dans un contexte de tensions diplomatique et commerciale entre Séoul et Tokyo, un Sud-Coréen s’est immolé ce 19 juillet par le feu devant l’ambassade du Japon en Corée du Sud avant de mourir à l’hôpital. Un nombre croissant de Sud-Coréens se joignent actuellement à une vaste campagne de boycott des produits japonais pour protester contre les restrictions à l’exportation au Japon et les prises de position révisionnistes de Shinzo Abe liées à la violente colonisation de la Corée par le Japon.

Des victimes du travail forcé pendant la période coloniale japonaise manifestent à Séoul, le 30 octobre 2018 (image d'illustration).
Des victimes du travail forcé pendant la période coloniale japonaise manifestent à Séoul, le 30 octobre 2018 (image d'illustration). REUTERS/Kim Hong-J
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Avec notre correspondant à Séoul, Louis Palligiano

Alors que le mouvement « Boycott Japon » qui encourage les Sud-Coréens à ne pas visiter l’archipel et à ne pas acheter de produits japonais prend de l’ampleur, un septuagénaire a trouvé la mort tôt dans la journée après avoir mis le feu à son véhicule à proximité de l’ambassade du Japon à Séoul.

L’homme, identifié par son nom de famille, Kim, a incendié sa camionnette dans laquelle une vingtaine de petites bouteilles de gaz et 40 litres d’essence ont été retrouvés.

Kim avait téléphoné à un proche peu avant le drame pour le prévenir de son acte, expliquant ressentir « une hostilité envers le Japon ». La famille du défunt a déclaré que son beau-père faisait partie des Coréens contraints au travail forcé quand la péninsule se trouvait sous le joug colonial japonais, entre 1910 et 1945.

Au début du mois, Tokyo a durci les contrôles sur ses exportations vers la Corée du Sud de matériaux essentiels à la production d’écrans et de semi-conducteurs, deux secteurs technologiques clés pour le pays. Des restrictions appliquées suite à la décision de la Cour suprême sud-coréenne d’ordonner à certaines firmes japonaises comme Mitsubishi Heavy Industries et Nippon Steel d’indemniser les travailleurs forcés de l’époque coloniale.

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