Egypte: le photojournaliste Shawkan devrait sortir de prison
Le photojournaliste égyptien Mahmoud Abou Zeid, plus connu sous le nom de Shawkan devrait être libéré dans les prochains jours. Shawkan avait été arrêté en août 2013 lors de la sanglante dispersion du sit favorable au président Morsi à l'appel des Frères musulmans, place Rabaa au Caire. La justice égyptienne l'a condamné ce samedi matin à 5 ans de prison, une peine couverte par sa détention sans jugement.
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avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est l’avocat de Shawkan qui a annoncé que son client devrait sortir de prison dans les prochains jours. Shawkan a, en effet, été condamné ce samedi 8 septembre par la cour d’assises du Caire a cinq ans de prison. « Une peine injustifiée » selon son avocat.
???? #Egypte : C’est la fin du calvaire pour le jeune photojournaliste.
RSF (@RSF_inter) 8 septembre 2018
#Shawkan a passé 5 ans en prison dans des conditions extrêmement difficiles pour avoir photographié un massacre commis par les forces de l’ordre au Caire. #FreeShawkan #MyPicForShawkanhttps://t.co/YvrKlot70j
Or Shawkan a déjà purgé sa peine puisqu’il a passé cinq ans et 25 jours en détention depuis son arrestation le 14 août 2013.
La peine de mort avait été requise contre le photojournaliste pour « meurtre, tentative de meurtre et appartenance à une organisation terroriste », les Frères musulmans.
Shawkan avait obtenu en mai le prix Guillermo Cano pour la liberté de la presse de l’UNESCO. Plusieurs ONG internationales de défense des droits de l’homme s’étaient également mobilisées en faveur de Shawkan.
Jeudi, Reporters sans Frontières et Amnesty international avaient organisé une manifestation devant l’ambassade d’Egypte à Paris pour réclamer la libération du photographe.
Shawkan a été condamné à cinq ans de prison simplement pour avoir fait son travail de photojournaliste, il n’aurait pas dû passer une seule journée en prison. […] Ce procès c’est véritablement une parodie de justice. […] C’est un procès assez emblématique, puisqu’il témoigne bien de cette parodie de justice en Egypte et de la répression systématique à l’égard de la société civile et de toute personne qui critique, même pacifiquement, le gouvernement.
Katia Roux, chargée de plaidoyer sur les questions des libertés à Amnesty international
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