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Reportage

Israël: à Tel-Aviv, des membres de la communauté juive et arabe unis pour la fin de la guerre

Une manifestation a eu lieu dans la soirée du jeudi 9 mai à Tel-Aviv contre la guerre à Gaza. Ils étaient quelque 2 000 à défiler à l’appel d’une organisation réunissant communautés juive et arabe. Ils réclament la libération des otages israéliens, mais aussi, et c’est plus rare, la fin des atrocités commises par l’armée israélienne contre les Palestiniens à Gaza.

Israël: à Tel-Aviv, des membres de la communauté juive et arabe manifestent unis pour la fin de la guerre, le 9 mai 2024.
Israël: à Tel-Aviv, des membres de la communauté juive et arabe manifestent unis pour la fin de la guerre, le 9 mai 2024. © Murielle Paradon / RFI
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Avec notre envoyée spéciale à Tel-Aviv, Murielle Paradon

« Sauvez Rafah », « De la nourriture, pas des bombes  »... Derrière ces banderoles, des pacifistes convaincus comme Dan, la soixantaine, qui arbore un t-shirt noir avec ce slogan : « La vie des Palestiniens compte. »

« Pour moi, les horreurs qui se déroulent à Gaza sont insupportables », explique le manifestant. « Tuer 15 000 enfants pour des raisons de sécurité, ce n’est pas acceptable à mes yeux. C’est une tragédie. Comment les Israéliens ont pu perdre autant leur humanité ? Nous devrions tout faire pour la paix, mais nous faisons le contraire. »

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« Nous sommes à un moment critique »

À l’origine de la manifestation : le mouvement Standing Together, réunissant communautés juive et arabe et qui milite pour un destin commun. Sa co-fondatrice, Rula Daoud, est une Palestinienne de citoyenneté israélienne. Elle voit, dit-elle, ce mouvement pacifiste monter progressivement.

« Maintenant, les gens réalisent qu’il n’y a aucune stratégie derrière cette guerre ,qu’elle ne sert qu’un objectif : maintenir le gouvernement en place et Benyamin Netanyahu au pouvoir », affirme Rula Daoud, qui poursuit : « C’est pourquoi on manifeste partout, pratiquement tous les jours, pour réclamer la fin de cette guerre, la libération des otages et la fin des tueries contre des innocents à Gaza. »

« Nous sommes à un moment critique », poursuit Rula. « Il faut maintenir la pression pour obtenir un accord de cessez-le-feu à Gaza. »

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