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Syrie

Syrie: malgré l'évacuation d'Alep, la guerre continue

C’est un tournant dans la guerre en Syrie : le régime de Bachar el-Assad et ses alliés russes et iraniens ont totalement repris Alep. Les derniers combattants rebelles ont quitté la ville jeudi 22 décembre dans la soirée. C’est une victoire éclatante pour Bachar el-Assad et une défaite cuisante pour la rébellion. Mais si la chute d’Alep est un coup dur, ce n’est pas forcément la fin de la guerre en Syrie.

Un combattant rebelle à Rachidine, zone contrôlée par les rebelles, située à la périphérie sud-ouest d'Alep, le 22 décembre 2016.
Un combattant rebelle à Rachidine, zone contrôlée par les rebelles, située à la périphérie sud-ouest d'Alep, le 22 décembre 2016. REUTERS/Ammar Abdullah
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La rébellion conserve des positions en Syrie, principalement dans le nord du pays. Ce sont des positions importantes, même si elles sont essentiellement rurales. Le régime va sans doute mettre beaucoup de temps à les récupérer, du moins s'il en a l’intention.

La rébellion reste présente dans la province d’Alep, ainsi que dans la campagne qui se trouve à l’ouest et au nord de la ville. Elle reste présente également dans la province de Homs, avec les villes de Rastane, de Talbissé et de Houlé. Elle conserve ses positions dans la banlieue de Damas, même si dans ce secteur elle est de plus en plus affaiblie, ainsi que dans le sud du pays, le long de la frontière avec la Jordanie.

La province d’Idlib, théâtre de la prochaine grande bataille du conflit syrien ?

Il y a enfin deux zones très importantes : dans le nord, le couloir conquis récemment par la Turquie depuis la frontière jusqu’à la ville d’Al Bab, ainsi que la province d’Idlib, où justement se sont réfugiés l’essentiel des combattants rebelles qui ont quitté Alep.

Cette province d’Idlib devient de facto le principal bastion de la rébellion syrienne. Située au sud-ouest d’Alep, Idlib est très importante, car elle se trouve entre les villes d’Alep et de Damas, le long de la frontière turque et de la région de Lattaquié, qui est le fief du président syrien.

A Idlib se trouvent selon les estimations plusieurs dizaines de milliers de combattants rebelles. S’y trouvent les plus radicaux, les plus fanatiques également : bien plus encore qu’à Alep, c’est la composante islamiste de la rébellion syrienne qui occupe le terrain dans cette province d’Idlib. Et c’est là sans doute que se jouera la prochaine grande bataille du conflit syrien.

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