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Le Hamas étudie une contre-proposition de trêve à Gaza, la France veut enrayer les tensions au Liban

Les combats se poursuivent au Proche-Orient, avec des frappes israéliennes contre l'est du Liban hier. L'armée israélienne bombarde toujours, aussi, la bande de Gaza et notamment la ville de Rafah dans le sud. Des habitants ont fait état de frappes, la nuit dernière. Quelques heures auparavant, une délégation égyptienne était arrivée en Israël pour tenter de relancer le processus de négociations.

De jeunes palestiniens fouillent les décombres d'un bâtiment touché lors d'un bombardement israélien nocturne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril 2024.
De jeunes palestiniens fouillent les décombres d'un bâtiment touché lors d'un bombardement israélien nocturne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril 2024. AFP - MOHAMMED ABED
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Dans ce contexte, le Hamas palestinien annonce qu’il étudie une « contre-proposition israélienne » pour tenter de parvenir à une trêve et à la libération d’otages israéliens. Sur quels paramètres portent actuellement les négociations indirectes entre le Hamas et Israël ?

La discussion porte sur la durée d’une trêve, sur le retrait de l’armée israélienne de tout ou partie de la bande de Gaza, sur le retour des populations palestiniennes déplacées dans leurs zones d’origine et sur l’aide humanitaire, rapporte Nicolas Falez, envoyé spécial de RFI à Jérusalem avec les moyens techniques de Nicolas Benita.  Elle porte aussi sur le nombre d’otages israéliens libérés en cas d’accord, plusieurs dizaines, sachant que 133 otages sont toujours à Gaza, mais moins d’une centaine encore en vie.

Côté israélien, accepter une trêve pour obtenir la libération d’otages du Hamas ou lancer une opération militaire terrestre à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, cela fait des semaines que le gouvernement israélien se tient à ce carrefour sans choisir la direction dans laquelle il va emmener le pays.

Ce samedi soir, des milliers d’Israéliens vont encore manifester pour demander la libération des otages, ou pour demander le départ du gouvernement, ou même pour crier les deux revendications. Mais avec une image en tête : la vidéo d’un des otages, publiée cette semaine par le Hamas. Cela faisait des mois qu’une telle preuve de vie n’avait pas fait surface.

La France veut enrayer les violences entre le Hezbollah et Israël

Dans le même temps, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, est au Moyen-Orient. Il se rendra en Israël, dans les territoires palestiniens et en Arabie Saoudite. Mais avant cela, il est attendu à Beyrouth où il doit arriver ce samedi 27 avril. L'objectif pour le chef de la diplomatie française est de tenter d’enrayer la montée des violences entre le Hezbollah et Israël, rapporte Daniel Vallot, du service international de RFI.

C’est effectivement une ambition affichée par la diplomatie française depuis le mois de février : éviter un embrasement à la frontière entre le Liban et Israël. Après un premier déplacement en février à Beyrouth, le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, remettra sur la table au Liban une proposition diplomatique française pour enrayer les affrontements.

Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné lors de sa visite à Jérusalem en Israël, le 5 février 2024.
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné lors de sa visite à Jérusalem en Israël, le 5 février 2024. © GIL COHEN-MAGEN / AFP

 « Lors de son dernier déplacement, le ministre avait remis aux autorités libanaises ainsi qu'aux autorités israéliennes des propositions. Nous avions eu un premier retour assez positif d'ailleurs des autorités libanaises, rapporte Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères. Mais je pense que ces propositions feront toujours l'objet de discussions puisqu'encore une fois, l'objectif est d'éviter un embrasement régional et d'éviter que la situation ne se détériore encore plus à la frontière entre Israël et le Liban. »

Dans le pays, le groupe armé Jamaa Islamiya, proche du Hamas et du Hezbollah libanais, a affirmé ce vendredi 26 avril que deux de ses cadres ont perdu la vie dans une opération d'Israël. Pour l’heure, le Quai d’Orsay ne laisse filtrer que peu de détails sur ses propositions. Mais la France souhaite aller vite, craignant qu’une offensive israélienne sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ne fassent échouer toute tentative d’apaisement, à la frontière entre le Liban et Israël.

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