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Syrie

Syrie: l’ONU en quête d’une sortie de crise à Moscou

Les efforts diplomatiques se poursuivent pour tenter de rétablir la trêve en Syrie, alors que la ville d'Alep a été victime de bombardements meurtriers ces derniers jours. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry était à Genève lundi, et ce mardi c’est l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie qui est à Moscou, où il doit s’entretenir avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Dans le quartier de Bab al-Habib, à Alep, le 2 mai 2016.
Dans le quartier de Bab al-Habib, à Alep, le 2 mai 2016. KARAM AL-MASRI / AFP
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Tout faire pour que cessent les combats à Alep… Dans son communiqué, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon exhorte les Etats-Unis et la Russie à « redoubler d’efforts pour remettre sur pied la cessation des hostilités ». Un message qui sera relayé directement ce mardi 3 mai auprès du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, par l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie. 

Staffan de Mistura entend convaincre Moscou de faire pression sur les autorités syriennes afin que soit étendue à la deuxième ville de Syrie la trêve instaurée la semaine dernière dans la banlieue orientale de Damas ainsi que dans le gouvernorat de Lattaquié.

Ce « régime de silence » comme l’appellent les Russes, ne pourra intervenir que si « les terroristes » cessent leurs « attaques aux lance-roquettes et aux mortiers contre les quartiers résidentiels. »

Il n’y aura pas d’avancées si Moscou et Washington n’arrivent pas à s’entendre. C’est Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, qui le dit alors que la situation a été explosive ces derniers jours à Alep, rapporte notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche. Le représentant des Nations unies, un diplomate italo-suédois de 69 ans, doit rencontrer mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Après la visite de John Kerry à Genève, c’est désormais vers Moscou que les regards se tournent.

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 février semble fragilisé à l’extrême : plus de 250 civils sont morts dans cette ville du nord du pays depuis la reprise des violences.

La Russie alliée du régime de Bachar el-Assad et les Etats-Unis qui soutiennent les rebelles tiennent ici un rôle clé. En Suisse lundi, le secrétaire d’Etat américain a évoqué une situation « à bien des égards hors de contrôle ».

Etats-Unis et Russie sont les initiateurs du processus de paix, mais les divergences sont lourdes. Kerry et Lavrov se sont parlé par téléphone lundi, il n’en est ressorti pour l’heure que des formules diplomatiques. Pour que cessent les hostilités, John Kerry demande notamment aux rebelles de se désolidariser du Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda. Sachant que seule une cessation des hostilités à Alep permettra de reprendre les discussions de paix interrompues à Genève et trouver une issue politique au conflit syrien.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a appelé la Russie à faire pression sur Damas, la majorité des pertes civiles est attribuée à l’aviation du pouvoir syrien. Moscou a évoqué des « négociations actives », mais expliqué l’offensive sur Alep par la présence sur place du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, qui n’est pas concernée par la trêve.

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