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France: un hommage rendu à un ouvrier décédé à Paris sur un chantier des Jeux olympiques

Le 16 juin 2023, le premier accident mortel avait lieu sur un chantier lié aux Jeux Olympiques. Amara Dioumassy, un ouvrier de 51 ans était percuté par un camion sur un chantier de dépollution, en vue des Jeux de cet été. Alors que le site doit être inauguré ce jeudi, ses proches et collègues s'y sont rassemblés ce samedi à Paris, afin de lui rendre hommage et de réclamer justice.

La famille d'Amara Dioumassy et des syndicalistes étaient réunis à Paris, le 27 avril 2024, pour lui rendre hommage.
La famille d'Amara Dioumassy et des syndicalistes étaient réunis à Paris, le 27 avril 2024, pour lui rendre hommage. © JULIEN DE ROSA / AFP
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Syndicalistes et proches de l'ouvrier malien mort sur un chantier des Jeux olympiques de Paris se sont rassemblés samedi pour réclamer « justice » et sortir de l'oubli cette « mort modeste », dans un pays qui est le pire élève de l'Union européenne en matière d'accidents du travail. La cérémonie a eu lieu à la veille de la Journée mondiale de la sécurité au travail. Une enquête judiciaire est en cours, alors que ses proches et sa famille affirment qu'il y a eu de graves manquements à la sécurité.

Amara Dioumassy était originaire du Mali et père de douze enfants. Le 16 juin 2023, il travaillait en tant que chef d'équipe sur le chantier du bassin d'Austerlitz à Paris, destiné à rendre la Seine baignable pour les JO 2024. Mais ce jour-là, un camion le percute en faisant une marche arrière. En cause, les conditions de sécurité qui n'ont pas été respectées, explique son neveu à RFI : « Il n'y avait pas de signalisation. Il n'y avait pas d'homme trafic. Normalement sur un chantier, s'il n'y a pas de caméra de recul ni de radar pour qu'on l'entende, il y a un bonhomme trafic pour diriger le chauffeur. Il n'y avait rien de tout ça. »

« Les conditions de sécurité les plus banales n'étaient pas appliquées »

L'ouvrier malien travaillait pour une filiale de la société Veolia. Si les chantiers gérés par la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques, bénéficient de contrôles renforcés, ce n'était pas le cas sur celui d'Amara, qui était un chantier ville de Paris. La protection des ouvriers n'y était pas une priorité, affirme Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT de Bobigny : « Les conditions de sécurité les plus banales n'étaient pas appliquées, c'est pour ça qu'Amara est décédé. »

Au total, 181 accidents du travail ont été recensés, dont 31 graves depuis le début des travaux liés aux Jeux olympiques. En 2021 en France, on dénombrait encore 640 000 accidents du travail, dont 39 000 graves et 696 mortels, selon des chiffres de l'Assurance maladie, l'organisme public qui indemnise les victimes.

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