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Indo-Pacifique: Macron veut développer le partenariat avec l'Inde et l'Indonésie

Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi 30 octobre sa volonté de renforcer le partenariat avec l'Inde et l'Indonésie dans la zone Indo-Pacifique, en rencontrant leurs deux dirigeants en marge du G20 à Rome, a annoncé l'Élysée.

Le président français Emmanuel Macron (à droite) et le président indonésien Joko Widodo (à gauche) lors d'une réunion à l'hôtel Royal Splendid de Rome, le 30 octobre 2021, dans le cadre du sommet du G20.
Le président français Emmanuel Macron (à droite) et le président indonésien Joko Widodo (à gauche) lors d'une réunion à l'hôtel Royal Splendid de Rome, le 30 octobre 2021, dans le cadre du sommet du G20. AFP - ELIOT BLONDET
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Au cours de deux entretiens, Emmanuel Macron a discuté avec le Premier ministre indien Narendra Modi et le président indonésien Joko Widodo de la situation dans cette vaste région au poids économique grandissant et soumise à la rivalité entre la Chine et les États-Unis, où la France cherche à renforcer son influence.

Avec M. Modi, « ils ont affiché une volonté commune d'aller plus loin dans la stratégie Indo-Pacifique, à la fois dans ses volets bilatéraux, régionaux et internationaux », a indiqué la présidence française. Elle a précisé qu'une réunion sera organisée « à Paris la semaine prochaine afin de concrétiser cette volonté et d'avancer sur un agenda commun ».

Au cours de leur discussion, ils ont « constaté une grande convergence entre la France et l'Inde sur les principes qui doivent guider nos actions dans l'Indo-Pacifique : la confiance, l'indépendance, et l'unité », selon l’Élysée. En précisant que « c'est avec l'Inde que la France avait initialement défini sa stratégie indopacifique en 2018 ».

La rencontre avec Joko Widodo s'est déroulée avant le prochain déplacement à Jakarta du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian et alors que l'Indonésie prendra la présidence du G20 après l'Italie.

Macron et Widodo « ont décidé de travailler à un véritable partenariat stratégique renforcé en Indopacifique », a indiqué la présidence française, en soulignant que ce partenariat « portera en particulier sur la question de la transition écologique, sur l'appui à l'emploi et la croissance en Indonésie et sur la relance post-Covid ».

Macron et Widodo ont aussi discuté de « la coordination entre l'Asean, où l'Indonésie joue un rôle pivot, et l'Union européenne, dans le contexte de la présidence française de l'UE au premier semestre 2022 », a précisé l’Élysée. En particulier sur les dossiers du climat et de la biodiversité.

« Un véritable partenariat stratégique » 

L'ambition de la France de s'affirmer, grâce à ses territoires d'outre-mer, comme une puissance dans cette région a été ébranlée par la rupture par l'Australie d'un mégacontrat d'achat de sous-marins français et de l'annonce d'une alliance stratégique entre ce pays, les États-Unis et le Royaume-Uni.

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Dans ce contexte, Paris tente de renforcer ses liens avec les autres pays de la région, comme l'Inde, qui s'est récemment équipée des avions Rafale français, la Malaisie ou l'Indonésie, le pays le plus peuplé de l'Asie du Sud-Est, avec plus de 270 millions d'habitants.

Les États-Unis, principale puissance de la région

Pour Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS, il y a une volonté de montrer aux États-Unis comme à l’Australie que la France peut tracer sa route de son côté en approfondissant ses relations avec d’autres pays de la région, « à ceci près qu’il faut savoir sur quel partenaire on peut compter et jusqu’où peut aller le partenariat, affirme le chercheur au micro de Christophe Paget, du service international de RFI. Parce qu’évidemment, dans l’Indo-Pacifique, la puissance majeure reste les États-Unis. Ce qui restera à voir sont les avancées vers l’Inde, qui elles ne sont pas nouvelles ». 

Jean-Luc Racine souligne par ailleurs l’importance de la recherche de partenariat aiguisé avec l’Indonésie, « d’autant plus que l’Indonésie, avec la Malaisie, contrôlent le détroit de Malacca, qui est un fil conducteur du commerce maritime chinois… Donc on a là tout un échiquier qui se met en place, où la France entend rappeler qu’elle est bien à sa place dans l’Indo-Pacifique et que le revers australien n’est qu’une péripétie d’une histoire qui va se poursuivre. Reste maintenant, d’une part, les moyens militaires - entre autres - qui peuvent être mis en place, et les marges de manœuvre de la diplomatie française. Ce n’est pas un hasard si notre ministre des Affaire étrangères se rendra en Indonésie très prochainement ».

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Le président français s'est également entretenu avec son homologue sud-coréen, Moon Jae-in. Ils « sont convenus de travailler ensemble à faire de l'Indopacifique un espace de stabilité et prospérité, et à défendre les valeurs démocratiques ainsi que les principes de souveraineté et d'indépendance », a indiqué l’Élysée.

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(et avec AFP)

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