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France / Politique

Interview d'Emmanuel Macron: des échanges vifs et musclés avec les journalistes

Face à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, deux intervieweurs réputés pugnaces, Emmanuel Macron a voulu montrer, ce dimanche 15 avril, sa capacité à prendre les coups et à les rendre. Pendant deux heures quarante, le chef de l'Etat et ses contradicteurs se sont affrontés dans des échanges parfois très vifs.

Le président français face à Edwy Plenel de Mediapart (G) et Jean-Jacques Bourdin de RMC/BFMTV (D), lors de l'interview du 15 avril 2018, à Paris.
Le président français face à Edwy Plenel de Mediapart (G) et Jean-Jacques Bourdin de RMC/BFMTV (D), lors de l'interview du 15 avril 2018, à Paris. Francois Guillot/Pool via Reuters
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Du jamais-vu sous cette forme pour un président : 2h37 d'entretien en direct, en dehors de l'Elysée et sans interruption. Plusieurs échanges ont été musclés entre un Emmanuel Macron inflexible et des journalistes accrocheurs, qui se sont fait les porte-voix des inquiétudes du pays.

« Vous n'êtes pas mes juges ! » se sont entendus dire les deux intervieweurs, plusieurs fois recadrés par Emmanuel Macron. Le président s'est montré critique à l'égard des questions qu'il jugeait « orientées » d'Edwy Plenel, l'accusant de faire des « amalgames ». Plus tard dans la soirée, le patron de Médiapart a répliqué, en parlant du ton du président : « nous ne sommes pas vos élèves, vous n'êtes pas notre professeur ».

Jean-Jacques Bourdin a décoché une flèche en parlant du patron Bernard Arnault comme étant « l'ami du président », se faisant reprendre à la volée par le chef de l'Etat. L'intervieweur de BFM a aussi demandé à Emmanuel Macron s'il n'était pas « dans une illusion puérile de toute-puissance ? »

Emmanuel Macron a accepté cette contradiction parfois vindicative pour avoir l'occasion de montrer qu'il ne la craignait pas. Il a obtenu ce qu'il était venu chercher. Un combat, un match de boxe où il n'y a pas eu de K.O., mais où il a essayé de gagner aux points.

Macron pas inquiet sur les sujets de fond

Sur le fond, le chef de l'Etat a gardé le cap et n'a pas donné l'impression de craindre la convergence des mouvements sociaux qui agitent la France en ce moment. A l'entendre, il n'y a pas vraiment de risque de « coagulation » des mécontentements. Et parmi ces mécontentements, le chef de l'Etat a fait le tri entre ceux qui étaient légitimes, SNCF, hôpital, et ceux qui ne l'était : NDDL notamment.

Emmanuel Macron n'a en fait rien lâché et n'a pas donné ce petit coup de barre à gauche que certains attendaient. Les Français jugeront si c'est ce qu'ils avaient besoin d'entendre.

Au terme de l'entretien, les trois protagonistes ont retrouvé le sourire en évoquant le sacre du PSG et, preuve que le chef de l'Etat a même pris goût à l'exercice, il s'est engagé à le reproduire l'an prochain.

44:44

Analyse et décryptage de l'interview d'Emmanuel Macron: réécoutez notre édition spéciale

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