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Élections européennes: le casting pas tout à fait exemplaire de la liste du RN

Le Rassemblement national enchaîne les polémiques, à moins de cinquante jours des Européennes, autour de certaines personnalités qui devraient composer sa liste. Matthieu Valet, un ancien commissaire de police sanctionné par sa hiérarchie, Saidali Hamissi, un Mahorais coutumier des dérapages sur les réseaux sociaux et, dernière révélation en date : le numéro 3 de la liste Fabrice Leggeri, ancien patron de l'agence Frontex, chargée des frontières de l'Union européenne, visé par une plainte pour complicité de crime contre l'humanité.

Le numéro 3 de la liste RN aux européennes, Fabrice Leggeri, ancien patron de l'agence Frontex, chargée des frontières de l'Union européenne, est visé par une plainte pour complicité de crime contre l'humanité.
Le numéro 3 de la liste RN aux européennes, Fabrice Leggeri, ancien patron de l'agence Frontex, chargée des frontières de l'Union européenne, est visé par une plainte pour complicité de crime contre l'humanité. AFP/File
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Marine Le Pen et Jordan Bardella n'ont mis que quelques minutes, mardi soir 23 avril, à réagir sur les réseaux sociaux, à l'information de nos confrères de Franceinfo et du journal Le Monde. Fabrice Leggeri, troisième sur la liste du RN, est visé par une plainte de la Ligue des droits de l'homme et de l'association Utopia 56, pour complicité de crimes contre l'humanité et de torture.

Les deux ONG reprochent à l'ancien patron de Frontex, l’agence européenne chargée du contrôle des frontières, d'avoir facilité des refoulements illégaux de bateaux de migrants en mer. La LDH et Utopia 56 s’appuient notamment sur des articles de presse, des rapports d’ONG et, en particulier, sur un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf), qui avait provoqué la démission de Fabrice Leggeri, en avril 2022.

Les deux leaders du parti à la flamme ont aussitôt dénoncé un harcèlement judiciaire orchestré par deux associations « d'extrême gauche » et les cadres du parti font bloc pour défendre leur prise de guerre.

À écouter aussiÉlections européennes : le RN est-il le seul parti à se faire entendre ?

Le commissaire Matthieu Valet sanctionné par sa hiérarchie

Mais ce n'est pas le seul caillou dans la chaussure de Jordan Bardella. Le journal Libération a passé au crible le parcours de Matthieu Valet, septième sur la liste, et du Mahorais Saidali Hamissi pressenti en position non éligible. Le premier, ancien commissaire de police, a été sanctionné par sa hiérarchie en 2022 pour avoir détourné des bons SNCF appartenant à des collègues. Le policier aurait aussi eu un accident avec un véhicule de service pendant un jour de repos. Matthieu Valet, qui écopera d’un blâme pour la première affaire, s’était finalement mis en disponibilité de la police nationale pour rejoindre le RN.

Quant à Saidali Hamissi, délégué du Rassemblement national à Mayotte, il a multiplié ces dernières années des propos racistes, misogynes et complotistes sur les réseaux sociaux, comme RFI a pu le constater, vérifiant une information de Libération.

Saidali Hamissi, dans les studios de Mayotte la 1ère.
Saidali Hamissi, dans les studios de Mayotte la 1ère. © YouTube / Mayotte la 1ère (capture d'écran)

Ce mercredi matin, chez nos confrères de BFMTV, le député Jean-Philippe Tanguy annonçait que le RN avait ouvert une enquête et que le Mahorais ne figurerait pas sur la liste si ses déclarations étaient « avérées ». Ce mercredi midi, le RN confirme que Saidali Hamissi ne sera finalement pas sur ladite liste. Pour un parti qui fait tout pour apparaître exemplaire, ça commençait à faire beaucoup.

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