Accéder au contenu principal

Transition énergétique: le gouvernement français veut accélérer l'ouverture de mines

Aucune mine n'a été ouverte en France métropolitaine depuis près d'un demi-siècle. En pleine course à la transition énergétique, et avant l'interdiction de la vente de nouvelles voitures thermiques en Europe dès 2035, le gouvernement français veut simplifier l'ouverture de nouvelles mines, notamment des mines de lithium, un métal utilisé dans les batteries électriques. Des mesures en ce sens seront présentées en Conseil des ministres ce 24 avril, étape obligatoire avant un examen au Parlement. À l'image d'autres pays européens, la France cherche ainsi à être plus indépendante en la matière et à s'affranchir des rivalités entre la Chine et les États-Unis par exemple.

Mine à ciel ouvert de l'usine de lithium de la multinationale française de minéraux industriels Imerys à Echassierres, dans le centre de la France.
Mine à ciel ouvert de l'usine de lithium de la multinationale française de minéraux industriels Imerys à Echassierres, dans le centre de la France. AFP - OLIVIER CHASSIGNOLE
Publicité

On ne trouve pas en Europe tous les métaux nécessaires à la transition énergétique, mais on en trouve certains. D'ici à 2030, l'Union européenne veut pouvoir extraire sur son sol 10% des minerais stratégiques qu'elle consommera. Un objectif défendu encore, il y a une dizaine de jours, par le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire : « S'agissant du seul lithium, cette ressource est présente dans notre sous-sol, avec des projets d'extraction en cours de développement qui pourraient satisfaire jusqu'aux deux tiers de nos besoins. La France doit les exploiter. »

À écouter aussiExploiter le lithium, une fausse bonne idée?

Quid de l'impact environnemental ?

Il faut environ deux ans pour obtenir un permis de recherche minière aujourd'hui, et le gouvernement voudrait raccourcir de six mois cette démarche. Si le texte était adopté, les délais seraient alors plus proches de ceux de l'Allemagne.

Une avancée, selon Moez Ajmi, associé au cabinet EY et conseiller d'entreprises minières. Mais d'après lui, la France peut mieux faire. « On est très loin, par rapport, par exemple, à des pays miniers comme le Canada où on parle de 30 à 50 jours, ou comme l'Australie, qui a une tradition minière, où on parle d’un mois à douze mois », explique-t-il.

Pour autant, raccourcir les délais d'octroi des permis miniers ne doit pas se faire au détriment des études d'impact environnementales, estime le cabinet de conseil. Pour éviter, dit-il, que les projets suscitent trop d'opposition de la part des citoyens.

À écouter aussiFrance: le projet de mine de lithium divise le village d'Échassières

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.