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France

Affaire Fillon: la justice est saisie, l'enquête s'accélère

Au sujet de l'emploi fictif présumé de Penelope Fillon, l’épouse du candidat de la droite à la présidentielle française, après les révélations mardi 24 janvier du Canard Enchaîné, la justice est saisie de l’affaire et l’enquête accélère. Des auditions ont eu lieu ce vendredi 27 janvier et d’autres sont à venir. Alain Juppé, de son côté, exclut être un recours possible en cas de renoncement de François Fillon.

François Fillon, le candidat du parti de droite Les Républicains (LR) à la présidentielle, le 9 janvier 2017 à Paris.
François Fillon, le candidat du parti de droite Les Républicains (LR) à la présidentielle, le 9 janvier 2017 à Paris. REUTERS/Charles Platiau
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Ces auditions risquent de faire très mal à la ligne de défense du couple Fillon. Ce matin, Michel Crépu a été le premier à témoigner. Il était le directeur de la Revue des Deux Mondes détenue par Marc Ladreit de Lacharrière, prospère homme d’affaires proche du couple Fillon au mois de mai 2012.

Penelope Fillon est recrutée comme conseiller littéraire, elle sera rémunérée 100 000 euros brut. Problème : cette embauche a complètement échappé au directeur Michel Crépu. Il ne l’a jamais vue, dit-il. Son témoignage recueilli cette semaine par le Canard Enchaîné est cruel. « Elle a signé deux notes de lecture, indique-t-il, mais à aucun moment je n’ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire ».

Cet après-midi, Christine Kelly sera à son tour entendue. La journaliste a signé une biographie du candidat de la droite. Pour cette enquête, elle a rencontré le couple Fillon et elle s’étonne : « je n’ai jamais entendu dire que madame Fillon travaillait » et d’ajouter : « Ce n’est pas non plus ce qui est ressorti d’un entretien que j’ai eu avec elle. Pour moi c’était vraiment la femme au foyer qui s’occupait de ses enfants ».
Des témoignages qui viennent donc étayer sérieusement l’hypothèse d’un travail fictif. Le début, peut-être, d’une longue série de témoignages à charge.


■ Alain Juppé exclut d'être un recours en cas de renoncement de François Fillon

Le simple fait de poser la question en dit long sur la difficulté de la situation de François Fillon. Le fait de prendre la peine d'y répondre tout autant. Quand on lui demande s'il pourrait être un recours, Alain Juppé répond sans ambiguïté : « Non clairement et définitivement, parce que la primaire a eu lieu et que les électeurs se sont prononcés ». Et il est bien placé pour le savoir, puisque c'est lui qui a été battu, et sèchement au deuxième tour.

Le maire de Bordeaux n'a pas du tout l'intention de se lancer dans une opération de repêchage. tout en soulignant qu'à l'instant T, la question ne se pose pas. C'est qu'en voulant contre-attaquer jeudi soir à la télévision, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a lui-même ouvert une porte en expliquant que la seule chose qui l'empêcherait d'être candidat ce serait d'être mis en examen.

Une enquête préliminaire a été lancée par le parquet national financier. Techniquement, le risque existe donc même si François Fillon indique pouvoir apporter les éléments qui prouvent le travail de son épouse. Quel que soit le résultat de l'enquête, le coût politique et d'image de cette affaire est encore difficilement mesurable. « C'est évidemment préoccupant, je ne peux pas dire le contraire », reconnaît Alain Juppé.

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