Bangladesh: la contestation étudiante ne faiblit pas malgré les intimidations
Neuvième jour de manifestations des étudiants au Bangladesh pour demander une amélioration de la sécurité routière. Ces protestations spontanées ont débuté suite à la mort de deux jeunes, renversés par un bus. Mais, depuis trois jours, le gouvernement a lancé une répression violente du mouvement, blessant plusieurs jeunes et arrêtant des militants et des journalistes.
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Avec notre correspondant dans la région, Sébastien Farcis
Le gouvernement a voulu apaiser les étudiants en annonçant, ce lundi, une proposition de loi qui punirait de cinq ans de prison tout chauffard qui blesserait une autre personne. Ce qui est une peine plus sévère que les trois ans actuels.
La peine de mort s'appliquerait si un conducteur tue quelqu'un intentionnellement, ce qui est la définition d'un assassinat, déjà puni de la peine capitale.
Mais le gouvernement a lancé une répression sanglante du mouvement et les jeunes craignent maintenant pour leur sécurité : des centaines de membres du syndicat étudiant du parti au pouvoir, équipés de casques de moto, attaquent violemment les manifestants.
Journalistes frappés
La police les soutient et tire des balles en caoutchouc, parfois des balles réelles. On compte ainsi des dizaines de blessés, certains graves. Les journalistes sont également frappés et leurs équipement brisés.
De plus, les autorités ont placé un célèbre photographe, Shahidul Alam, en détention provisoire pour sept jours, pour avoir donné une interview à la chaîne al-Jazeera. Son méfait supposé : avoir propagé de fausses informations. La liberté d'expression est beinen danger au Bangladesh.
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