Accéder au contenu principal
Chine / Corée du Nord

Pyongyang et Pékin relancent les zones économiques spéciales

C’est la première visite d’un haut responsable nord-coréen à Pékin depuis la mort de Kim Jong-il. Celui que certain ont qualifié de « régent » du régime, l’oncle de Kim Jong-un est en Chine jusqu’à samedi. Selon le vice-ministre chinois du Commerce, des accords ont été signés mardi 14 août concernant deux zones économiques spéciales sino-nord-coréennes. Pékin s’est également engagé à aider les grandes entreprises chinoises à investir en Corée du Nord. Une visite avec un vrai changement de style.

Le nouveau dirigeant nord-coréen Kim Jong-un passe devant son oncle Jang Song-taek, le 16 février 2012.
Le nouveau dirigeant nord-coréen Kim Jong-un passe devant son oncle Jang Song-taek, le 16 février 2012. Mandatory Credit REUTERS/Kyodo/Files
Publicité

De notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Fini le train blindé de Kim Jong-il, fini l’obsession du secret, c’est en avion et accompagné d’une délégation de 50 personnes que Jang Song-taek est arrivé lundi 13 août à Pékin. L’oncle de l’actuel dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ne passe pas inaperçu. Directeur du département de l’administration centrale du Parti des travailleurs et vice-président de la Commission de défense nationale, c’est lui qui a été chargé d’assurer la succession à la mort de son beau-frère Kim Jong-il.

Accord sur les zones économiques spéciales

A Pékin, Jang Song-taek a signé des accords concernant deux zones économiques spéciales : la première, Najin Sunbong, se situe au nord-est de la Corée du Nord, à la frontière russe, avec un accès sur la mer du Japon ; la deuxième, Hwanggumpyong, à la frontière sino nord-coréenne, au nord-est de la Chine. Cette dernière était au point mort depuis un an. Jang Song-taek devait l’inaugurer à la suite de la visite en Chine de Kim Jong-il en juin 2011. Mais des désaccords entre chinois et nord-coréens ont depuis considérablement ralenti le développement du site.

Si ces accords sont suivis d’effets, ils pourraient donc signifier un changement de cap à Pyongyang. Les signes se multiplient, affirment les analystes. Outre les changements internes au régime, l’annonce d’un nouveau partenariat dans le secteur minier signés le 9 août dernier entre les deux pays pourraient indiquer une volonté d’ouverture de la part du régime le plus fermé de la planète.

Rencontre avec les dirigeants chinois

Après la province de Jilin au nord-est, ce mercredi et demain jeudi, Jang Song-taek doit se rendre, en avion toujours, dans les provinces du Jiangsu, fief de Jang Zemin et du Zhejiang à l’est. C’est un parcours classique pour les dirigeants nord-coréens. Kim Jong-il s’était rendu dans ces mêmes provinces lors de sa dernière visite en Chine.

Selon la télévision de Shenzhen, Jang Song-taek devrait rencontrer le futur numéro un Chinois, Xi Jinping, avant de quitter Pékin samedi. Car il s’agit aussi pour ce haut responsable nord-coréen de demander un nouveau plan Marshall pour la Corée du Nord. Selon le quotidien sud-coréen Chosun dans sa version chinoise, Pyongyang espère ainsi obtenir un prêt d’un milliard de dollars de la part de Pékin. Les échanges entre les deux pays ont augmenté de près de 25% au premier semestre 2012, mais l’économie nord-coréenne reste exsangue.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.