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France / Droit des femmes

Violences conjugales: les premières mesures annoncées par le gouvernement

En France, 101 femmes ont été assassinées depuis le 1er janvier 2019. 101 féminicides, meurtres conjugaux commis par les conjoints ou ex-conjoints de ces femmes. Pour faire face à cette violence, le gouvernement a lancé ce mardi 3 septembre son Grenelle des violences conjugales. Une table-ronde qui réunira jusqu'au 25 novembre services de l'État, magistrats, avocats, policiers ou encore associations et proches de victimes pour tenter d'enrayer le phénomène. Une première série de mesures pour venir en aide aux femmes a été annoncée par le Premier ministre Édouard Philippe, mais elles n’ont pas convaincu les associations féministes qui attendaient davantage.

Le Premier ministre français Edouard Philippe (c) à l'issue du lancement d'un débat multipartite sur la violence domestique appelé Grenelle des violences conjugales, le 3 septembre 2019, à l'hôtel Matignon, à Paris.
Le Premier ministre français Edouard Philippe (c) à l'issue du lancement d'un débat multipartite sur la violence domestique appelé Grenelle des violences conjugales, le 3 septembre 2019, à l'hôtel Matignon, à Paris. ERIC FEFERBERG / AFP
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Lors du lancement du Grenelle des violences conjugales à Matignon, le chef du gouvernement a expliqué que 5 millions d'euros supplémentaires allaient être débloqués pour créer à partir du 1er janvier 2020 1 000 nouvelles places d'hébergement et de logement d'urgence pour les femmes qui souhaitent quitter leur domicile et un conjoint violent.

Ces places, qui s'ajouteront aux quelque 5 000 existantes, se déclineront en 250 places « dans les centres d'hébergement d'urgence, pour assurer des mises en sécurité immédiates », et 750 places de « logement temporaire », pour des périodes comprises entre 6 mois et un an, a précisé le chef du gouvernement.

À lire aussi : «Grenelle» sur les violences conjugales: les professionnels attendent des moyens

Édouard Philippe a également annoncé la généralisation de la possibilité de déposer plainte à l'hôpital. « Quand une femme se rend aux urgences pour coups et blessures, c'est déjà suffisamment pénible. Si elle doit retourner chez elle avant de porter plainte, elle retrouvera son conjoint qui risque de la menacer », a précisé le chef du gouvernement. Cette possibilité sera généralisée « à partir du 25 novembre », date de la fin de ce Grenelle, a-t-il ajouté.

Sur le plan judiciaire, il a annoncé que des « procureurs référents spécialisés » dans les violences conjugales seraient identifiés « dans les 172 tribunaux de France métropolitaine et d'Outre-Mer » et que des chambres d'urgence seraient expérimentées.

« Nous expérimentons ces chambres d'urgence pour que les dossiers soient traités en 15 jours avec une meilleure articulation des différents acteurs judiciaires. La première expérimentation aura lieu à Créteil », a précisé le Premier ministre.

Il a évoqué en outre une proposition de loi portée par le groupe LREM pour une mise en place effective du « bracelet électronique anti-rapprochement », y compris « avant toute condamnation » dans le cadre d'un contrôle judiciaire ou d'une ordonnance de protection, ou encore la suspension de l'autorité parentale pour les pères violents avec leur compagne.

Moi, je résumerais çà : " On est venues, on a vu, on est déçues. " […] On espère que c’était simplement les annonces du lancement et on se dit " peut-être qu’ils vont réussir à se rattraper dans les semaines qui viennent " . Mais il y a plus de 100 femmes qui ont été assassinées depuis le début de l’année. On n’a pas le temps d’attendre 2020 pour faire des audits et 2021 pour mettre en place des mesures.

01:13

Réactions des associations féministes

RFI

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