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France

Remaniement en France: Castaner-Nuñez, un politique et un expert à l’Intérieur

Treize jours après la démission de Gérard Collomb, Christophe Castaner a été nommé ce mardi 16 octobre à la tête du ministère de l'Intérieur. Il sera épaulé par Laurent Nuñez, jusqu'alors directeur de la sécurité intérieure.

Le ministre de l'Intérieur Laurent Castaner (c) et son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez (g) à leur arrivée place Beauvau, à Paris, le 16 octobre 2018.
Le ministre de l'Intérieur Laurent Castaner (c) et son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez (g) à leur arrivée place Beauvau, à Paris, le 16 octobre 2018. REUTERS/Pascal Rossignol
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C'est un tandem plutôt inédit que Christophe Castaner et Laurent Nuñez forment désormais au ministère de l'Intérieur. On n'avait pas vu pareil attellage depuis 1986 et l'association Charles Pasqua-Robert Pandraud.

Pour le gouvernement, ce binôme est un enjeu de compétence. Si Christophe Castaner est une voix politique, il n'a pas de compétences particulières au plan technique. A l'inverse, Laurent Nuñez dispose d'un solide pedigree au ministère de l'Intérieur. Sous-préfet, puis directeur de cabinet du préfet de police de Paris, il était depuis juin 2017 directeur général de la sécurité intérieure (DGSI). 

« Il est multitâches, dit Philippe Capon secrétaire général du syndicat Unsa-Police à propos du nouveau secrétaire d'Etat. Il peut répondre à un grand nombre d'attentes sur le plan technique et appuyer le politique sur le fonctionnement du ministère de l'Intérieur. Je pense que son portefeuille est très large et englobera l'ensemble des missions du ministère. »

Bien que Christophe Castaner hérite d'un portefeuille délesté de la charge des collectivités locales, réaffectées au ministère de la Cohésion des territoires, les dossiers en souffrance qui l'attendent sont nombreux : police de sécurité du quotidien, quartiers de reconquête républicaine, réforme de la procédure pénale... « Monsieur Collomb avait ouvert un tas de chantiers. Monsieur Castaner va devoir nous dire ce qu'il compte en faire. Il faut absolument que les policiers sachent ce qu'on attend d'eux », insiste Philippe Capon, de l'Unsa-Police.

La question de l'immigration et de l'accueil des réfugiés figure également en bonne place des dossiers majeurs qui attendent le remplacant de Gérard Collomb. Lorsqu'il était délégué général de La République en marche, Christophe Castaner avait  affirmé qu'en matière de politique migratoire, « l'humanisme et le pragmatisme ne sont pas incompatibles ».

A en croire Pierre Henry, directeur général de l'association France Terre d'Asile, la tâche s'annonce lourde. Il va ainsi falloir au ministre de l'Intérieur corriger un dipositif de premier accueil jugé défaillant, avec de nombreux demandeurs d'asile contraints de dormir dans la rue par manque d'hébergements. Autre sujet, la question de l'intégration. « En trois ans, près de 110 000 personnes ont obtenu le statut de réfugié ou une protection. Ces personnes qui vont rester durablement parmi nous vont devoir être accompagnées », fait valoir Pierre Henry. Sans oublier l'aspect européen du défi migratoire...

Outre ces nombreux dossiers, Christophe Castaner aura aussi pour mission de mettre en œuvre le redécoupage des circonscriptions législative qui doit naître de la réforme des institutions. Une prérogative ultra-stratégique pour ce fidèle d'entre les fidèles du chef de l'Etat.

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