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France

[Reportage] A Paris, les femmes de ménage du Park Hyatt en grève depuis 15 jours

Une cinquantaine de femmes de ménage et de chambre de l'hôtel de luxe parisien le Park Hyatt Vendôme sont en grève illimitée depuis le 25 septembre.

Des employées du Park Hyatt Paris Vendôme s'étaient déjà mises en grève en septembre 2014 pour réclamer des hausses de salaire et l'intégration des salariés embauchées par des sous-traitants.
Des employées du Park Hyatt Paris Vendôme s'étaient déjà mises en grève en septembre 2014 pour réclamer des hausses de salaire et l'intégration des salariés embauchées par des sous-traitants. THOMAS SAMSON / AFP
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Elles se sentent flouées et laissées pour compte. Embauchées par une société sous-traitante, elles demandent à être internalisées par le groupe hôtelier. Pour se faire entendre, les grévistes manifestent quasi quotidiennement devant l'hôtel de la place Vendôme dans le 1er arrondissement de la capitale.

Au milieu des touristes et des passants élégamment habillés de ce quartier chic de Paris, elles dénotent dans le paysage. Ces femmes de ménage, gouvernantes, crient leur colère contre leur direction. Elles ne se sentent pas écoutées, pas respectées même.

L'une d'elles travaille pour la STN, sous-traitant propreté et hygiène de l'hôtel Hyatt. Elle raconte six années de dur labeur : « On est maltraitées avec la sous-traitance. Ils nous prennent comme si on était des bêtes, ils ne nous respectent pas. Si nous on ne fait pas le ménage là, ils n'auront pas de clients, ça c'est ce qu'ils oublient ! »

Les 55 grévistes demandent également une augmentation de 3 euros de leur taux horaire. « Sur l'hôtel, ils sont mal payés, déplore Didier Del Rey, représentant de l'union syndicale CGT du commerce de Paris. Au même niveau qu'un palace George V ou que ce soit le Bristol, ils sont mal payés. Un réceptionniste ici tourne dans les alentours de 1 600, 1 700 euros. Sur les palaces c'est aux alentours de 1 900 ou 2 000 euros. »

La direction de l'hôtel se dit ouverte aux discussions, mais se justifie : les salaires ont déjà été augmentés en février dernier, dit-elle. Mais l'intégration des femmes de chambre n'est pas négociable selon elle. Pas de quoi rassurer les grévistes qui scandent ensemble : « On ira jusqu'au bout, on ne lâchera pas ! » Elles tiendront jusqu'à Noël s'il le faut.

REPORTAGE

Si nous on ne fait pas le ménage là, ils n'auront pas de clients, ça c'est ce qu'ils oublient!

01:19

Grève des femmes de ménage et de chambre à l'hôtel Park Hyatt Paris Vendôme

Alexis Bedu

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