NDDL: les zadistes défendent leur projet collectif
Ce lundi soir à minuit tombe l'ultimatum fixé par l'Etat aux occupants illégaux de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, dans l'ouest de la France. Pour éviter de nouvelles expulsions, ils doivent se régulariser et envoyer leurs projets individuels à la préfecture de Loire-Atlantique. Mais les zadistes ont toujours des exigences collectives.
Publié le :
Avec notre envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes, Alexis Bedu
Les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes passent à la lutte administrative. Un dossier de 150 pages a été envoyé à la préfecture. Une barricade de papier pour développer le projet global qu'ils souhaitent pérenniser sur la ZAD tout en accédant aux demandes de l'Etat, à savoir recenser les zadistes présents et leurs activités.
« Le problème, pour nous, n'a jamais été de donner des noms, mais que cette démarche soit collective. On refuse la logique d'individualisation que le gouvernement Macron applique partout, que ce soit au droit du travail, à la paysannerie... » explique l'un d'eux qui préfère garder l'anonymat.
Les zadistes espèrent que l'Etat prendra en considération leurs demandes. Et ils le répètent : la ZAD, ce n'est pas chacun dans son coin, mais une imbrication de projets. Comme sur le lieu dit « de la Noé verte » où vit ce maraîcher. « La Noé verte, c'est un îlot foncier d'une dizaine d'hectares qui propose une activité de maraîchage, un verger collectif porté par des groupements d'achat nantais, l'installation d'un paysan crêpier, un jardin vivrier, avec l'expérimentation animale et le projet de conserverie », énumère-t-il.
Sur la ZAD, l'heure est à l'apaisement. Même si des centaines de gendarmes mobiles sont toujours présents. Prêts à intervenir de nouveau si l'ordre était donné.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne