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France

Réforme du Code du travail: les routiers passent la cinquième

Des routiers, principalement CGT et FO, ont entamé lundi un mouvement reconductible contre la réforme du Code du travail, en ciblant dès l'aube des axes de circulation et des dépôts de carburant, avant que les blocages ne soient en grande partie levés.

Des conducteurs routiers en grève ont mis en place des blocages dans plusieurs villes de France, ici à Bassens, près de Bordeaux, le 25 septembre 2017.
Des conducteurs routiers en grève ont mis en place des blocages dans plusieurs villes de France, ici à Bassens, près de Bordeaux, le 25 septembre 2017. REUTERS/Regis Duvignau
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Le coup d'envoi a été donné par une trentaine de grévistes qui ont bloqué, dans la nuit, le trafic des poids-lourds sur une autoroute du Nord, tout près de la Belgique. Des opérations-escargot ont suivi sur le périphérique de Caen et sur l'autoroute A1, une des plus fréquentées d'Europe, occasionnant des ralentissements conséquents.

Des actions ont aussi eu lieu à proximité d'Arras, Rouen, Caen, Bordeaux, La Rochelle, Marseille ou encore Saint-Nazaire. La présence policière a mis en échec des tentatives de blocage à Lorient, Valenciennes et près de Rennes. « Le gouvernement choisit la matraque plutôt que le dialogue »,a regretté sur RTL le numéro un de la CGT-Transports, Jérôme Vérité. Selon lui, les forces de l'ordre « ont eu comme consigne très clairement de lever un certain nombre de blocages ».

L'approvisionnement des stations-services « est assuré normalement » et « la quasi-totalité des dépôts de carburants est libre d'accès » à la mi-journée, a assuré le ministère des Transports, en évoquant une situation « normale ».

« Le gouvernement choisit la matraque plutôt que le dialogue », a regretté sur RTL le numéro un de la CGT-Transports, Jérôme Vérité. Selon lui, les forces de l'ordre « ont eu comme consigne très clairement de lever un certain nombre de blocages », une situation inédite « depuis 2002 ».

« 40 points de blocages »

« Il y a de vraies inquiétudes » exprimées par les chauffeurs, « il faut qu'on leur apporte des garanties », a reconnu lundi sur RMC et BFMTV le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner. S'ils le souhaitent, CGT et FO « seront évidemment reçus à nouveau », a-t-il ajouté.

Pourtant, les syndicats disent n'avoir aucun contact avec l'exécutif, malgré les « plus de 40 points de blocage » recensés par leur soin. Opposées à la réforme du droit du travail, les chauffeurs dénoncent la possibilité de « faciliter » les licenciements économiques dans les grands groupes, « l'affaiblissement » des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud'homales.

Plus spécifiquement, ils s'inquiètent de la possibilité de négocier dans l'entreprise des éléments de rémunération (13e mois, prime d'ancienneté...), jusque-là fixés par la branche professionnelle.

Les ordonnances « portent atteinte à nos primes d'ancienneté, qui représentent 6% de nos salaires, environ 120 euros », a expliqué Stanislas Baugé (CGT). Il relève aussi que « dans beaucoup d'entreprises, les heures supplémentaires ne sont pas payées mais compensées par une prime qui pourrait disparaître ».

(avec AFP)

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